TUNIS (TAP) - "Non à la remise en cause des droits de la femme tunisienne", tel est le thème d'une conférence organisée, jeudi au siège de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), avec la participation de femmes syndicalistes de Tunisie, de Belgique, de France, de Suisse, d'Allemagne et de la Principauté de Monaco. Les participants à cette manifestation qui se tient, à l'occasion de la célébration, le 8 mars, de la journée internationale de la femme, ont discuté de la situation actuelle de la femme tunisienne et de sa place au sein de l'UGTT. Le secrétaire général de la centrale syndicale, Houcine Abassi, a souligné à cette occasion, l'action continue visant à consacrer l'égalité effective entre l'homme et la femme dans tous les domaines, particulièrement celui de l'emploi et à renforcer la présence de la femme dans les postes de décision. Houcine Abassi estime, d'autre part, que la situation actuelle de la femme tunisienne "n'est pas rassurante" et que "beaucoup reste à faire pour que la femme accède au statut de partenaire à part entière de l'homme et bénéficie de tous ses droits". "L'UGTT est déterminée à promouvoir la représentativité de la femme au sein de ses structures", a affirmé M. Abassi, rappelant la nomination, pour la première fois dans l'histoire de la centrale syndicale, d'une femme au poste de secrétaire générale de la fédération des métiers et des services relevant de l'UGTT. "Prendre la chariâa comme source principale de la nouvelle constitution pourrait remettre en cause les acquis de la femme tunisienne", a estimé Saïda Garrache, juriste et membre de l'association tunisienne des femmes démocrates. Elle a ajouté que la prise de la chariâa comme source de législation pour organiser la vie dans le pays est une manière de remettre en cause les acquis de la femme et de la société tunisienne en général et va à l'encontre des objectifs de la révolution tunisienne. Les participantes à cette rencontre ont rendu hommage à la femme tunisienne pour le combat qu'elle ne cesse de mener, appelant toutes les femmes à travers le monde à continuer de militer pour défendre leurs droits.