ATHENES (TAP) - Le parlement grec a ratifié dans la nuit de mardi à mercredi le deuxième plan de sauvetage européen qui prévoit le versement au pays d'ici 2015 de nouveaux prêts de 130 milliards d'euros pour lui éviter la faillite. Le texte, qui ratifie la convention de prêt avec la zone euro, a été soutenu sans surprise par 213 députés, socialistes et conservateurs et rejeté par 79 élus appartenant à des formations de gauche communiste, radicale et d'extrême droite, a annoncé le président de séance à l'issue d'un vote nominatif tenu après minuit. Cet aval était considéré comme acquis, au vu de la large majorité dont dispose parmi les 300 parlementaires grecs le gouvernement transitoire de Lucas Papademos, soutenu par les socialistes et les conservateurs. Mandaté pour mettre en oeuvre le plan préparé depuis octobre par la zone euro pour éviter la faillite au pays, cet exécutif, désigné en novembre après l'éviction du Premier ministre socialiste élu Georges Papandréou, doit organiser des élections anticipées en principe d'ici mi-mai, dont la date exacte doit être dévoilée la semaine prochain. Le gouvernement avait avalisé l'accord la semaine dernière, après le feu vert donné par la zone euro au déblocage des fonds qui doivent financer la Grèce surendettée jusqu'en 2015. L'enveloppe totale doit atteindre 148 milliards d'euros, après la décision du Fonds monétaire international la semaine dernière de contribuer avec une ligne de 18 milliards. Débloquée en contrepartie d'un durcissement de la cure de rigueur et de dérégulation administrée au pays depuis deux ans, cette perfusion s'ajoute à des prêts UE-FMI de 110 milliards accordés en mai 2010, et à l'effacement de 107 milliards de dette souveraine par les créanciers privés à l'issue d'une restructuration inédite, conclue pour l'essentiel le 12 mars. La Grèce a reçu mardi de ses bailleurs de fonds UE-FMI un premier versement de 7,5 milliards d'euros lui permettant d'honorer ses échéances. Sans le lancement du plan de désendettement et de renflouement, elle était menacée de cessation de paiement dès ce mardi, à l'échéance d'obligations d'un montant de 14,4 milliards d'euros qu'elle n'était pas en mesure de rembourser.