TUNIS, 16 fév 2010 (TAP) - La Tunisie célèbre, mercredi, à l'instar des autres pays maghrébins, le 21ème anniversaire de la fondation de l'Union du Maghreb Arabe (UMA), le 17 février 1989. Cet anniversaire constitue une date marquante dans l'histoire des peuples maghrébins unis par un legs historique et civilisationnel commun fondé sur la culture, la langue et la religion ainsi que sur la communauté du destin. Le projet de création de l'UMA est devenue un impératif dès le début des années 80 du siècle dernier, à la suite des multiples mutations géostratégiques intervenues sur la scène internationale, dont notamment l'émergence et la multiplication des groupements économiques régionaux. L'édification de l'UMA, un choix stratégique Le Changement du 7 novembre en Tunisie a fait de l'édification de l'UMA un choix stratégique et l'a placée au coeur de la politique étrangère de la Tunisie qui ne cesse, sous l'impulsion du président Zine El Abidine Ben Ali, de déployer des efforts soutenus en vue de promouvoir le processus de l'UMA et de renforcer les liens de fraternité et de coopération entre les pays de la région, au service des peuples maghrébins et de leurs aspirations à la complémentarité, à la solidarité, à la prospérité et au bien-être. L'attachement de la Tunisie à l'édification de l'UMA procède de la volonté du président Ben Ali de favoriser l'intégration de la Tunisie dans son environnement régional et international dans un contexte mondial lourd de défis et d'enjeux et face aux exigences inhérentes au partenariat avec l'Union européenne, partenariat qui, dans l'optique de la Tunisie, doit être fondé sur le codéveloppement, de manière à garantir à tous les pays méditerranéens les attributs de la sécurité, de la stabilité et du développement. Depuis la conférence de Tanger en 1958 et surtout depuis la fondation de l'UMA lors du sommet de Marrakech, en 1989, la Tunisie n'a ménagé aucun effort pour concrétiser les objectifs de l'Union du Maghreb Arabe. Elle a eu l'insigne honneur d'abriter le premier sommet maghrébin, en janvier 1990, sommet qui a donné le coup d'envoi effectif du processus maghrébin et de la mise en place de ses structures, institutions et mécanismes. La Tunisie a, également, abrité de nouveau le sommet maghrébin en avril 1994. Sur le plan politique, les initiatives du président Ben Ali ont toujours été axées sur l'assainissement des relations entre les pays maghrébins pour aplanir les obstacles conjoncturels entravant la marche de ce processus, partant de la conviction en le caractère légitime de l'aspiration des peuples de la région à un grand maghreb unifié dans lequel ils puissent bénéficier de la sécurité, de la stabilité et du bien-être. Volonté de poursuivre l'action commune et d'impulser les structures de l' UMA Dans les messages qu'il a adressés à ses pairs maghrébins, à la veille de la célébration du 21ème anniversaire de la fondation de l'UMA, le chef de l'Etat a réaffirmé que cet anniversaire restera une date marquante dans l'histoire des peuples maghrébins, mettant l'accent sur la volonté de poursuivre l'action commune et d'impulser les structures de l' UMA en vue d'engager une nouvelle étape de partenariat et de complémentarité entre les pays maghrébins, de manière à leur permettre de faire face aux mutations régionales et internationales. Dans ces mêmes messages, le Président de la république a souligné que l'attachement à l'UMA en tant que choix stratégique incontournable, commande à toutes les parties de redoubler d'effort en vue de transcender les difficultés conjoncturelles entravant la relance du processus de l'union, dans le cadre de la fraternité et de la solidarité. Le Président Zine El Abidine Ben Ali ne cesse, en effet, d'oeuvrer, en coordination et en concertation avec ses frères les dirigeants maghrébins, sur la base d'une approche rationnelle et réaliste, à unifier les positions des pays du Maghreb à l'échelle régionale et internationale, concernant toutes les questions intéressant le présent et l'avenir des peuples maghrébins ainsi que toutes questions régionales et internationales de l'heure. Il ne cesse, également, d'oeuvrer en vue de faire de l'UMA un interlocuteur crédible sur la scène internationale face aux autres groupements régionaux. Partant du principe que l'édification de l'UMA passe inéluctablement par le renforcement de relations bilatérales entre les différents Etats maghrébins pour le bien et au service des intérêts des peuples de la région et pour la concrétisation de leurs aspirations au progrès, à la prospérité et à l'invulnérabilité, la Tunisie s'est constamment employée à consolider et à diversifier ses liens de coopération bilatérale avec les pays frères maghrébins, sur la base d'une approche fondée sur le codéveloppement. La Tunisie s'emploie, parallèlement, à dynamiser les institutions et structures de l'Union, à accélérer la mise en oeuvre des différents accords et conventions conclus entre les Etats maghrébins et à mettre en oeuvre les différents plans et programmes communs dans les domaines économique, social, culturel et scientifique. Intensifier les efforts et la solidarité pour gagner les enjeux futurs Le 21ème anniversaire de l'UMA est une occasion renouvelée pour mettre en valeur l'ampleur des défis qui se posent aux pays maghrébins au premier rang desquels l'emploi, l'émigration et l'enseignement. Les pays maghrébins sont appelés, dans ce contexte, à intensifier leurs efforts et leur solidarité pour gagner les enjeux futurs, s'inspirant en cela des liens étroits qui unissaient les peuples maghrébins pendant la période de la lutte pour la libération nationale et pour le recouvrement de l'indépendance et de la souveraineté. Partant de cette approche stratégique, la Tunisie a intensifié son action dans le cadre d'une démarche réaliste pour impulser le processus de l'UMA et garantir la durabilité et le bon fonctionnement des structures, institutions et mécanismes de l'Union et pour concevoir une réforme structurelles du Secrétariat Général et des différentes autres instances maghrébines en vue leur conférer l'efficience requise et de les adapter aux exigences et aux priorités de la prochaine étape et aux mutations sur la scène régionale et internationale. Grâce aux efforts déployés par le Président Ben Ali, à ses rencontres et à ses consultations continues avec ses frères, les dirigeants des pays maghrébins, les activités de l'Union ont repris depuis 2001 au niveau du conseil des ministres des Affaires étrangères, du comité de suivi et des commissions ministérielles spécialisées. En dépit des résultats enregistrés, à la faveur de ces efforts et de ces initiatives, au niveau notamment de la multiplication des accords et des plans et programmes communs, les observateurs sont unanimes à souligner que des perspectives et des horizons plus larges s'offrent à la région du Maghreb qui recèle d'importantes potentialités naturelles et humaines et où la proportion des jeunes représente près de 60 pc. Les réalisations accomplies demeurent donc en deçà des potentialités disponibles et beaucoup de chemin reste à faire pour assurer l'interdépendance des intérêts des pays maghrébins et réaliser l'intégration souhaitée. Les observateurs de la scène maghrébine ne cessent, également, de mettre en garde contre le coût exorbitant du "Non Maghreb" qui représenterait une perte de 1 à 2 pour cent en termes de croissance du PIB de la région. Ces observateurs mettent aussi l'accent sur l'ampleur des enjeux et des défis qui se posent, en raison d'une exploitation déficiente des opportunités réelles dont dispose la région et qui empêche ce groupement régional de devenir un acteur agissant dans son environnement géostratégique méditerranéen, arabe et africain. Malgré le ralentissement du processus d'intégration maghrébine, l'espoir demeure vivace de lui imprimer un nouvel élan, à travers la résolution des problèmes conjoncturels en suspens. Ces problèmes ont été au centre de la réunion du conseil des ministres des Affaires étrangères de l'UMA qui s'est tenue en décembre 2009 et qui a débouché sur une série de résolutions qui reflètent le haut degré de conscience qu'ont les responsables maghrébins de la nécessité de redoubler d'efforts en vue de faire face aux défis communs. 2010: année des grands projets maghrébins L'année 2010 sera marquée par d'importantes rencontres au niveau ministériel et institutionnel, dans le cadre notamment de la célébration du 21ème anniversaire de la fondation de l'UMA. C'est dans cette option que se tiendra notamment la première conférence des femmes d'affaires maghrébines, conférence qui traduit le niveau de conscience de la nécessité de faire participer la femme, aux côtés des jeunes, en tant que forces vives, à la dynamisation du partenariat intermaghrébin. Pour surmonter les difficultés et les obstacles conjoncturels qui se posent, la Tunisie s'emploie sans relâche, aux côtés des autres pays maghrébins, à édifier une zone maghrébine de libre échange et à créer un marché commun maghrébin, dans l'objectif d'élever l'Union du Maghreb Arabe au rang de pôle économique et commercial agissant et de favoriser la réalisation des grands projets maghrébins. L'action sera, par ailleurs, axée en 2010 sur la garantie de la mise en service effective de la banque maghrébine d'investissement et de commerce extérieur dont le siège est à Tunis, une institution qui ne manquera pas de donner l'impulsion requise à l'intégration économique entre les pays de la région et de faire de l'UMA un partenaire actif et un interlocuteur crédible face aux autres groupements régionaux. Les efforts seront également orientés vers le renforcement des relations de coopération bilatérale entre les pays maghrébins dans tous les domaines et vers la réalisation de projets de partenariat ainsi que vers la prospection de nouveaux secteurs en phase avec les mutations économiques et politiques profondes qui s'opèrent sur la scène internationale, outre la conclusion de multiples accords et conventions dans tous les secteurs et la poursuite de la réalisation des grands projets maghrébins pour favoriser la complémentarité et l'intégration économique des pays de la région. La Tunisie est pleinement engagée à redoubler d'effort en vue de rehausser l'édifice de l'UMA qui demeure, dans la pensée du Président Zine El Abidine Ben Ali, un projet civilisationnel et un choix stratégique vital pour tous les peuples de la région. Elle est également déterminée à oeuvrer en vue d'accélérer le rythme d'édification de l'UMA, de manière à faire de cette Union un pôle régional actif et agissant et à renforcer les chances des peuples et des générations du Maghreb à relever les défis présents et à gagner les enjeux futurs.