TUNIS (TAP) - Le ministre auprès du chef du Gouvernement, chargé de la réforme administrative, Mohamed Abbou, a démenti, lundi, l'existence de nominations dans la fonction publique sur des bases "politiques", réaffirmant l'attachement dans le choix des responsables administratifs "aux critères de l'intégrité, de la compétence et de la non-implication avec l'ancien régime". Ce démenti a été fait lors d'une communication téléphonique avec l'agence TAP, en réaction aux critiques formulées par le Syndicat national des conseillers des services publics qui a considéré, dans un communiqué rendu public lundi, que certaines nominations récentes dans de hautes fonctions administratives, aux niveaux central et régional, ont été motivées par "les appartenances partisanes", ce qui est contraire, affirme-t-il, "à l'impératif de la consécration du principe de la neutralité de l'administration". Dans sa déclaration, M. Abbou a demandé à quiconque ayant une opinion contraire de présenter ses preuves, affirmant que "l'administration tunisienne recèle des personnes intègres et des compétences qui n'ont pas été impliquées avec l'ancien régime". S'agissant des récentes nominations dans le corps des gouverneurs, M. Abbou a indiqué que le poste de gouverneur n'est pas considéré comme étant un poste administratif, mais plutôt comme une fonction politique, c'est-à-dire "qu'il est appelé à mettre en application la politique du gouvernement et non point à l'entraver". Il a, à cet égard, déclaré avoir proposé au chef du gouvernement 5 noms pour le poste de gouverneur dont celui d'une femme, toutefois ces derniers n'ont pas accepté d'assumer ces responsabilités. Sur un autre plan et en réaction aux critiques formulées par le Syndicat national des conseillers des services publics à propos notamment de "la poursuite de l'adoption du mécanisme du maintien en activité des personnes après l'âge légal de départ à la retraite", M. Abbou a précisé que "le nombre des cas parmi les fonctionnaires qui demeurent en activité après avoir atteint l'âge de la retraite (60 ans) dépasse légèrement la centaine". Il a considéré ce nombre "comme étant modique par rapport au nombre total des cadres et agents de la fonction publique qui s'élève à 580 mille fonctionnaire".