L'année 2010 sera certes mémorable pour un bon nombre de jeunes diplômés du supérieur, essentiellement, ceux qui seront recrutés dans la fonction publique. En fait, trois mille diplômés seront embauchés à partir du 1er janvier dans les différentes administrations tunisiennes sur un concours organisé dans ce sens. Cette mesure s'inscrit dans le cadre de la stratégie adoptée pour réduire le nombre des chômeurs titulaires de diplômes universitaires. Pour ce faire, il a fallu encourager les fonctionnaires âgés entre 57 et 59 ans à déposer des demandes de retraite anticipée. Le Premier ministère tablait sur sept mille personnes mais, 4800 demandes de retraite anticipée seulement ont été adressées à la commission chargée de la question. Les nouvelles sont moins satisfaisantes pour cette tranche d'âge, car trois mille dossiers ont été approuvés par la commission qui se penche d'ailleurs sur l'étude des différents cas. Dès lors, une chance s'offre pour trois mille jeunes chômeurs en quête de travail depuis des années. Mais la décision ne concerne que quelques spécialités qui se comptent sur les doigts de la main. Seuls les titulaires de diplômes en ingénierie, technologies nouvelles de l'information et de communication et finances auront la possibilité de participer à ce concours. La retraite anticipée A rappeler qu'un texte de loi a été adopté en juin dernier pour réorganiser le départ à la retraite anticipée et favoriser par conséquent le recrutement des jeunes chômeurs. D'ailleurs, le Premier ministère compte embaucher 16 mille fonctionnaires tout au long de l'année 2010, dont trois mille diplômés du supérieur sous cette formule, c'est ce qu'a annoncé M. Zouhair Modhaffer, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Fonction publique et du Développement administratif lors du débat budgétaire pour l'an 2010. Le quota est certes, minime en comparaison au nombre global des futurs fonctionnaires. Idem pour les spécialités qui sont limitées comme c'est déjà cité : ingénierie, télécommunication, finances, économie. Cela se justifie par le fait que l'administration est en train de se moderniser et table sur les spécialités de pointe afin d'établir l'administration électronique. Il faut dire que la nouvelle loi s'applique aux agents de l'Etat, les collectivités locales, les établissements publics à caractère administratif (EPA) et aux établissements publics de santé. Plusieurs conditions ont été exigées pour pouvoir bénéficier de la retraite anticipée. Il est indispensable d'être en état d'exercice, c'est-à-dire ceux qui sont en détachement ne peuvent pas bénéficier de cette mesure. Autres conditions fixées, être affilié à la CNRPS et avoir exercé pendant 15 ans au minimum. Il importe aussi d'avoir l'âge légal de la retraite entre le 1er janvier 2010 et la fin de 2012 pour avoir une réponse positive.
Et la commission Par ailleurs, une commission spécialisée au sein du 1er ministère a été établie pour étudier les dossiers présentés et surtout décider de leur sort, c'est ce qui explique d'ailleurs qu'elle n'ait accepté que plus de 1800 demandes. Cela se justifie par le fait qu'il faut préserver l'équilibre structurel des ressources humaines de l'Etat et surtout la spécificité du secteur auquel appartient le fonctionnaire. Finalement, dès que la commission donne son accord l'agent bénéficiera de la pension à partir du jour de son départ avec une bonification pour la période restante en attendant l'âge légal. Cette décision est une chance pour les diplômés qui aspirent être parmi les nouveaux fonctionnaires d'Etat et attendent avec impatience la date du concours. Ils auraient aimé que l'effectif soit plus important d'autant plus que plusieurs fonctionnaires dépassant l'âge de la retraite occupent encore des postes et cela ne génère aucune valeur ajoutée.