Tweet Share TUNIS (TAP)- "Les jeunes et les politiques d'emploi en Tunisie", tel est le thème d'une journée d'études organisée, jeudi à Tunis, à l'initiative de l'observatoire national de la jeunesse et de la section du bureau international du travail (BIT) à Tunis. Ont pris part à cette journée des représentants d'associations oeuvrant dans le domaine de l'emploi et de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) ainsi que d'experts dans le domaine. La rencontre vise, notamment, à promouvoir le partenariat entre les associations de jeunesse et à les associer à l'élaboration d'une politique nationale de l'emploi en faveur des jeunes. Elle offre l'occasion de prendre connaissance d'expériences réussies en matière de renforcement de l'esprit d'initiative chez les jeunes. Les participants à cette journée ont appelé à l'ouverture d'un dialogue national en vue d'élaborer une nouvelle politique nationale en matière d'emploi qui tient compte des préoccupations des jeunes. Certains intervenants ont critiqué la politique actuelle en matière d'emploi, estimant que la décision du gouvernement provisoire relative à la création de 25 mille emplois dans la fonction publique ne répond pas aux attentes des personnes au chômage dont le nombre s'élève à 800 mille environ, dont 200 mille diplômés du supérieur. Ils ont, en outre, revendiqué de prendre des mesures urgentes de nature à créer de nouveaux postes d'emploi et de mettre en place une stratégie à moyen terme de nature à contribuer à réduire l'acuité du problème du chômage. Une communication sur l'emploi des jeunes en Tunisie après la révolution du 14 janvier, présentée par Fatma Moussa, directrice de l'observatoire national de la jeunesse démontre que l'échec du modèle de développement adopté depuis des années figure parmi les principales causes de la détérioration de l'employabilité des jeunes. Elle a appelé à exploiter toutes les opportunités d'emploi dans le secteur privé, en veillant à dispenser aux demandeurs d'emploi la formation complémentaire nécessaire leur permettant d'intégrer le marché de l'emploi. Elle a, également, suggéré d'aplanir toutes les difficultés qui entravent la création d'entreprises et qui constituent un obstacle devant le développement du travail indépendant. Elle a mis l'accent sur la nécessité d'engager une réforme de l'enseignement, de revoir les incitations visant à encourager l'investissement et de réviser le système fiscal pour orienter la production vers les secteurs à haute valeur ajoutée. Elle a, à cet égard, proposé de lancer un dialogue social en vue d'achever la mise en place d'un système de protection sociale et de donner plus de souplesse aux relations au travail. Selon des données publiées par l'institut national de la statistique (INS) le taux national de chômage s'élève, actuellement, à 18,9 pc. D'après l'INS, ce taux augmente nettement dans les régions intérieures. 58 pc des employés du secteur privé dont 20pc sont titulaires de diplômes supérieurs ne bénéficient pas d'une couverture sociale, selon ces mêmes statistiques. Tweet Share Suivant