Tweet Share BEJA (TAP) - La délégation gouvernementale a annoncé, au cours de sa visite, au gouvernorat de Béja, mercredi, que la somme de 288 millions de dinars (MDT) est consacrée à la région, pour la réalisation de 195 projets, dans le cadre du budget complémentaire de l'Etat pour l'année 2012. Ainsi, 129 MDT de ce budget seront consacrés à la création de zones industrielles, à Teboursouk, Thibar et Nefza, et à la réalisation de routes et de ponts et des zones irriguées, ainsi que des projets dans les secteurs de la santé et de l'éducation, au titre de l'année 2012. Le ministre des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle, Samir Dilou, a expliqué, à cette occasion, que l'objectif de cette visite est de présenter les projets décidés et de permettre aux régions de proposer d'autres projets pour les programmer dans le cadre du budget de 2013 dont la préparation démarre dans les prochaines semaines. Il a, en outre, indiqué que le problème de l'emploi et de l'investissement direct dans l'agriculture et l'industrie sont des priorités du gouvernement. Il a, dans ce sens, mis l'accent sur les liens étroits entre la sécurité, la dimension économique et l'importance de l'interaction entre toutes les parties, afin de réaliser le développement, en faisant prévaloir l'intérêt de la patrie et "en s'éloignant des surenchères politiques". Le ministre a ajouté qu'il n'y a pas de gouvernement capable de procurer du travail à 800 mille chômeurs et de satisfaire les revendications au développement de toutes les régions. Présentant les projets programmés, le ministre de l'Investissement et de la Coopération internationale, Riadh Bettaieb, a souligné que ce budget ambitieux vise la réalisation du développement dans les zones intérieures, insistant sur l'importance de l'infrastructure pour la polarisation de l'investissement. A ce propos, le ministre a ajouté que le véritable défi se situe au niveau de la capacité des différents services à réaliser les investissements dans un temps record. Il a évoqué, dans ce sens, le rôle de la société civile dans le contrôle des réalisations, la présentation de propositions et la participation au succès du processus de développement. De son côté, Ridha Saïdi, ministre auprès du Chef du gouvernement chargé des Dossiers économiques, a indiqué que la répartition des projets a été réalisée sur la base de considérations logiques et qu'une décision politique audacieuse a été prise pour l'extension des dépenses publiques et l'augmentation de 32 pc du budget de développement. Il a appelé à prendre en considération les spécificités préférentielles de chaque région, afin de réaliser le développement. Dans ce sens, M. Saïdi a procédé à l'identification d'un nombre de secteurs pouvant réaliser un plus pour le gouvernorat de Béja, notamment l'élevage des poissons. Il a appelé à décider des projets pour l'année 2013, dans le cadre de la concorde et la participation de tous les habitants de la région qui sont les plus, au fait de sa réalité. Le secrétaire d'Etat chargé de l'agriculture, Habib Jomli a indiqué que des investissements importants ont été consacrés au secteur agricole dans le cadre de la loi de finances complémentaire, précisant qu'un montant de 41 millions de dinars a été alloué au secteur agricole dans la région de Béja. Il a appelé à la nécessité de conjuguer les efforts entre toutes les parties afin de réaliser ces projets, soulignant que le défi majeur demeure le renforcement de la capacité à réaliser les projets et la garantie des conditions de sécurité. Le secrétaire d'Etat a réaffirmé l'impératif de veiller au respect de la loi et de déployer des efforts de sensibilisation et de vulgarisation en vue de garantir la bonne marche des projets en cours. Par ailleurs, un grand nombre de citoyens se sont rassemblés, mercredi, devant le siège du gouvernorat de Béja pour revendiquer un développement juste et équitable et l'investissement dans la région. Lors d'une réunion avec la délégation gouvernementale, l'union des diplômés du supérieur en chômage et "l'organisation des sans emploi", ont protesté contre l'absence des ministres de l'éducation et de l'emploi, précisant que le dossier de l'emploi est une priorité absolue. Ils ont dénoncé la persistance de la politique de marginalisation des diplômés en chômage, accusant le gouvernement de carence dans la promotion du développement et de l'emploi. Ils ont rejeté toute forme de promesse, revendiquant une décision révolutionnaire dans le domaine de l'emploi et la création d'une commission indépendante pour les recrutements. De leur côté, les représentants de la société civile à Béja ont déploré ce qu'ils considèrent comme étant une "marginalisation de leur région", faisant étant de plusieurs problèmes liés au développement et au secteur agricole, dont la hausse du coût de production et du prix des eaux d'irrigation. Les habitants de la région ont aussi plaidé en faveur de la mise sur pied de projets d'infrastructure, touristiques et industriels de haute employabilité, appelant à assainir l'administration et à renflouer les entreprises économiques en difficulté. Le gouverneur de la région a dressé à cette occasion un bilan des préoccupations urgentes en matière de développement dans la région, citant à titre d'exemple les programmes de logements pour les régions menacées par les inondations et les problèmes fonciers qui entravent l'exécution des projets. {/reg} Tweet Share Suivant