Tweet Share GAMMARTH (TAP) - "La Tunisie pourrait gagner jusqu'à 4 points de croissance, si elle parvient à jeter les bases d'une bonne gouvernance, vu que la corruption et la non gouvernance font perdre à l'économie environ 2 pc du PIB, chacune", a avancé Tarak Bahri, directeur de la coopération internationale auprès du chef du gouvernement. "D'où la nécessité, a-t-il dit, de mettre en place des mécanismes de lutte contre la corruption, plus particulièrement dans sa dimension préventive, afin de répondre aux aspirations de la révolution et du peuple tunisien en la matière". Et d'ajouter que "9 tunisiens sur 10 estiment que la corruption est un phénomène socio-économique grave, voire très grave" d'après les dernières statistiques disponibles à la Présidence du gouvernement. M. Bahri, qui s'exprimait dans le cadre d'un séminaire organisé, mardi, à Gammarth, par l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) en collaboration avec la présidence du gouvernement, a annoncé que le gouvernement présentera lundi 2 juillet à l'Assemblée Nationale Constituante, les grands axes ainsi que les principaux objectifs de sa stratégie en matière de lutte contre la corruption. Au sujet des résultats du diagnostic concernant les divers secteurs d'activités, M. Bahri a avancé que le processus est en cours, relevant que le système des marchés publics fait l'objet, actuellement, d'une évaluation scientifique dont les résultats aideront à identifier les principales réformes à engager dans ce domaine. "Malgré ces efforts, seulement 15 pc des tunisiens estiment, selon les statistiques, que le gouvernement a une politique claire de lutte contre la corruption", a-t-il dit. Dans son intervention, le ministre chargé de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, Abderahmane Ladgham, a indiqué que la Tunisie veut prendre connaissance, à travers ce séminaire, de l'expérience du Japon en matière de lutte contre la corruption, notamment en ce qui concerne l'introduction d'un système d'évaluation basé sur la performance et le mérite. Il s'agit aussi de mettre en place un système de gouvernance managériale (mobilité des ressources humaines, attractivité des talents dans l'administration publique...). "L'échange d'expériences en matière de gouvernance dans les secteurs économiques innovants et le renforcement et la diversification des programmes de formation en matière d'évaluation des performances, constituent également des pistes à suivre en vue de façonner de nouveaux programmes de coopération entre la Tunisie et le Japon", a-t-il soutenu. D'après M. Ladgham, "le respect des principes de bonne gouvernance, tout en adoptant une approche participative (société civile, secteur privé...) est une question de culture et d'éveil des consciences aussi bien collectives qu'individuelles". Pour sa part, le ministre conseiller à l'Ambassade du Japon, Takahisa Tsugawa, a fait état de la disposition de son pays à soutenir la Tunisie dans son combat pour lutter contre la corruption et l'aider à asseoir un développement durable pour le bien être de son peuple. Tweet Share Précédent Suivant