Tweet Share TUNIS (TAP) - L'accès et la circulation dans le Sahara tunisien obéit à des conditions particulières et à des autorisations préalables délivrées par les gouverneurs de Tataouine, de Kébili et de Tozeur, a précisé le colonel-major Mokhtar ben Nasr, porte-parole officiel du ministère de la Défense nationale. Joint par téléphone par l'agence TAP, le colonel-major Ben Nasr a indiqué, mardi, que ces mesures sont en vigueur depuis août 2008 suite au constat de plusieurs opérations d'accès illégal sur le territoire national via le Sahara tunisien. "Il n'existe pas dans le Sahara Tunisien des postes de police ni de la garde nationale, a-t-il affirmé, précisant que cette zone est "difficile d'accès" et ne dispose pas "de circuits clairs", ce qui rend "sa traversée assez dangereuse". L'armée nationale avait déjoué, fin juin, trois tentatives d'infiltration via le territoire tunisien, qualifiées par le ministère de la Défense nationale d'"actes isolés". Le colonel-major Ben Nasr a indiqué que cette région est officiellement dénommée "zone du Sahara tunisien" contrairement à l'appellation "zone militaire fermée", soulignant que cette expression remonte à l'époque coloniale. L'accès à la région du Sahara tunisien obéit à des procédures fixées conjointement par le ministère de la Défense nationale, le ministère de l'Intérieur et le ministère du Tourisme, soulignant que "les touristes souhaitant visiter le Sahara tunisien seront accompagnés de guides touristiques et de l'armée nationale". Environ, 5500 touristes ont visité le sahara tunisien au cours du mois de mai dernier. La région du Sahara tunisien est bordée au nord par les gouvernorats de Tozeur, de Kébili et de Tataouine, à l'ouest par les frontières algériennes sur 450 km et à l'Est par les frontières libyennes sur 200 km. Le Sahara tunisien s'étend sur une superficie de 67 mille km2, soit 42 % de la superficie globale de la Tunisie. Il est accessible via six portes respectivement: "El Matrouh", "Jebil", "Ksar Ghilane", "El Kammour", "Kanbout" et "la Larzat". La surveillance de ces portes est confiée à l'armée nationale. Tweet Share Précédent Suivant