Tweet Share TUNIS (TAP) - Le président de la République provisoire Moncef Marzouki a souligné, vendredi, que "la Tunisie de la révolution a gagné le droit de proposer à l'organisation onusienne la création d'une cour constitutionnelle internationale qui constitue un recours contre toute violation, par une partie officielle, de la loi ou des pratiques démocratiques". Présidant, vendredi, à la cité des sciences, l'ouverture de la 28e session de l'Académie Internationale du Droit Constitutionnel, Moncef Marzouki a expliqué que sa proposition, présentée depuis 1999, se fonde sur la vision d'une instance internationale "qui veille au respect des droit civils, politiques, économiques et sociaux et garantit le changement démocratique des régimes et l'organisation d'élections libres et transparentes". Il a, par ailleurs, mis en exergue l'importance de l'activité scientifique de l'Académie créée en 1984 "par un groupe d'éminents juristes qui ont choisi Tunis pour siège". "En publiant régulièrement ses travaux dans une revue scientifique, l'Académie constitue aujourd'hui une référence importante du droit constitutionnel comparé", a-t-il encore relevé. Pour sa part, le président de l'Académie Internationale du Droit Constitutionnel Francis Delprérée a indiqué que l'Académie a formé plus de 750 personnes dans le monde "qui occupent des postes dans l'administration, le parlement et l'appareil judiciaire", et a édité également plusieurs ouvrages. Les études de droit doivent suivre la conjoncture mondiale, a-t-il fait remarquer, "étant donné que la majorité des pays ne sont plus fermés politiquement". Il a, en outre, appelé à tirer profit des modèles de droit constitutionnel réussis et de s'ouvrir sur toutes les approches. Ghazi Gheraïri, membre du conseil scientifique de l'Académie, a déclaré à l'agence TAP que "la 28e session se poursuivra jusqu'au 18 juillet et profitera à 60 participants de 12 pays". Il formera notamment des professeurs de Pologne, de France, de Tunisie et de Roumanie. Les bénéficiaires des sessions de formation, a-t-il encore précisé, sont de grands diplômés (3e cycle ou doctorat) qui occupent de hauts postes diplomatiques ou parlementaires dans leurs pays et ont des formations en droit et en sciences politiques, et parfois même en journalisme. L'Académie a publié jusqu'à ce jour 19 ouvrages et deux autres sont en cours d'impression, "fruit de 28 années de sessions de formation régulières", a-t-il encore dit. La cérémonie d'ouverture s'est déroulée en présence notamment du ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, de nombre d'élus à l'Assemblée Constituante et de plusieurs universitaires et professeurs de droit constitutionnel. Tweet Share Suivant