TUNIS, 9 juil 2010 (TAP) - La 26e session d'enseignement de l'Académie internationale de droit constitutionnel (AIDC) s'est ouverte vendredi à Tunis. Des juristes d'une vingtaine de pays et experts en droit constitutionnel participent à ces cours de formation qui seront dispensés par d'éminents spécialistes en droit. La présente session focalisera ses travaux sur les sciences et techniques du droit constitutionnel. L'accent sera mis, notamment, sur l'influence du linguistique dans l'interprétation du texte. Un diplôme est délivré aux auditeurs ayant choisi de passer les épreuves à la fin de la session qui se poursuivra jusqu'au 23 juillet 2010. Les cours seront ensuite regroupés dans une publication éditée par l'Académie (recueil des cours). Présidant la séance d'ouverture, M. Béchir Tekkari, ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a mis l'accent sur l'évolution du droit constitutionnel. Qualifiée de «résurrection de la notion de droit constitutionnel», cette évolution s'est accompagnée par le renouvellement des perspectives du droit constitutionnel et l'élargissement de son champ d'application. Par delà son encadrement du pouvoir politique, le droit constitutionnel se rattache de plus en plus aux droits de l'homme, a notamment affirmé le ministre. Il a, ensuite, mis en exergue le développement des organes de contrôle de constitutionnalité, un courant auquel la Tunisie a adhéré en se dotant, quelques semaines après le changement du 7 novembre, d'un conseil constitutionnel de la République (16 décembre 1987). Cette structure créée, à l'initiative du Président Zine El Abidine Ben Ali, se charge du contrôle de conformité et de compatibilité, en plus de son recours à la technique de la réserve d'interprétation. Créée depuis 1984 par 25 pays des cinq continents, l'AIDC dont le siège est à Tunis, a pour mission la formation et la recherche. Elle oeuvre à la promotion, le développement et la diffusion de la science du droit constitutionnel.