Tweet Share TRIPOLI (TAP) - Le procès de BouzidDorda, le premier haut responsable du régime Kadhafi à être jugé en Libye depuis la mort du dictateur déchu, a été ajourné de nouveau mardi à la demande de la défense qui a réclamé davantage de temps pour préparer le dossier. "Le procès a été reporté au 28 août, pour permettre à la défense de prendre connaissance du dossier", a déclaré à la presse, un des avocats de M. Dorda, Salah al-Fitouri, Il s'agit du troisième report du procès depuis son ouverture le 5 juin. Les juges avaient alors lu les six chefs d'inculpation pesant sur l'ancien chef des services du renseignement extérieur de Mouammar Kadhafi. Ce dernier avait plaidé non coupable. Il lui est notamment reproché d'avoir ordonné de tirer à balles réelles sur des manifestants anti-régime lors de l'insurrection qui a entraîné la chute de et la mort de Mouammar Kadhafi en 2011. Ex-Premier ministre sous Kadhafi, M. Dorda avait remplacé Moussa Koussa à la tête des services de renseignements extérieurs en 2009. Il avait également occupé le poste de représentant de la Libye à l'ONU durant une dizaine d'années. En commençant à juger les responsables de l'ancien régime, Tripoli souhaite prouver à la communauté internationale qu'elle est capable de tenir des procès équitables. Les nouvelles autorités souhaitent notamment juger elles-mêmes Seif Al-Islam, fils de Mouammar Kadhafi, qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour des crimes contre l'humanité commis pendant la répression de la révolte. La Libye, qui a obtenu l'extradition par la Tunisie de l'ancien Premier ministre al-Baghdadi al-Mahmoudi, tente aussi de se faire remettre Abdallah Senoussi, ex-chef de renseignements intérieurs et beau frère de Kadhafi, arrêté en Mauritanie et visé par un mandat d'arrêt de la CPI. Tweet Share Précédent Suivant