Tweet Share BAB AL HAOUA, Amman (TAP) - Les forces gouvernementales syriennes ont bombardé les poches rebelles à Damas durant la nuit de vendredi à samedi, dans une tentative de reprendre les positions prises par les insurgés dans le sillage de l'attentat de mercredi qui a tué quatre hauts responsables du régime. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), groupe de l'opposition basé en Grande-Bretagne, a établi que les affrontements avaient fait 240 morts vendredi, dont 43 soldats. Selon l'OSDH, les violences ont fait 550 morts ces 48 dernières heures, ce qui constitue les deux journées les plus sanglantes depuis le début de l'insurrection contre le régime baassiste à la mi-mars 2011. "Le régime a été à la dérive ces trois derniers jours. Mais le bombardement aérien et au sol à Damas et dans ses faubourgs montre qu'il n'a rien perdu de sa force de frappe et qu'il se regroupe", a confié un activiste de l'opposition Moaz al Djahhar, qui se trouve à Damas. Des hélicoptères de l'armée et des chars ont fait usage de mitrailleuse, de roquettes et d'obus de mortiers sur les poches de résistance rebelles, qui ont infiltré cette semaine Damas pour l'opération nommée "volcan de Damas". Les insurgés se sont eux déplacés à pied et ont attaqué des barrages et des installations tenus par les forces de sécurité. Le centre ville semblait calme aux alentours de 04H00 GMT samedi, selon des habitants. Un Damascène a dit avoir vu trois chars sur une grande artère au sud de la capitale, tirant sur des quartiers de l'ouest de Damas. "La route était fermée et des soldats tiraient des obus de mortier à côté des chars", a-t-il dit. Un habitant du quartier de Mezzeh (ouest) a confié avoir vu des hélicoptères tirant dans les environs, tandis que les rebelles tentaient de répliquer en vain avec des armes automatiques. A Barzeh, au nord-est de Damas, des obus de mortier ont touché des immeubles peu avant minuit, selon un habitant du quartier. Des tireurs embusqués pro-Assad se trouvaient à Ouch al Ouaourar, une enclave alaouite surplombant Barzeh, tuant une femme dans la journée. Il y aurait des échanges de tirs entre les deux quartiers, selon la même source. Les restrictions imposées par les autorités au travail des journalistes rendent difficile la vérification des informations relayées par l'opposition ou le pouvoir. Tweet Share Suivant