TUNIS, 5 mars 2010 (TAP)-Les participants au forum international sur la modernisation industrielle ont appelé, vendredi, à Gammarth (Banlieue nord de Tunis), les entreprises industrielles à adhérer davantage aux programmes de mise à niveau et de modernisation industrielle (PMN-PMI) dont les apports positifs ont été démontrés. Les témoignages des industriels et les résultats probants des PMN et PMI présentés lors de cette rencontre n'ont pas manqué d'apporter les preuves de réussite de ces deux programmes. La société COTREL, spécialisée dans les industries mécaniques et électriques (IME) et ayant adhéré au programme de mise à niveau (PMN) depuis 1996, constitue l'une des success-stories dans ce domaine. Selon M. Ilyes FaKhfekh, l'un des responsables de ladite société, COTREL s'apprête actuellement à réaliser son 4ème plan d'action de mise à niveau. Elle a d'ores et déja développé sa capacité de production, amélioré sa compétitivité et a vu ses exportations évoluer de 6,9 millions de dinars (1996) à 60,8 millions de dinars en 2008. Le nombre d'emplois créés par la société a aussi été révisé à la hausse passant de 165 emplois à 518 durant la même période. Les efforts consentis par la société en matière de qualité lui ont permis également d'être certifiée conforme aux normes environnementales européennes. Autre témoignage de succès, celui de la société « Carthago Ceramics », spécialisée dans la production des carreaux céramiques pour revêtement mural. Selon M. Taieb Gtari, représentant de la société, l'adhésion depuis 1998 au PMN et au programme de modernisation industrielle a permis à Carthago Ceramics de tripler, jusqu'à 2008, son chiffre d'affaires ainsi que le nombre de ses employés. La société a aussi réussi à quadrupler le volume de ses exportations et à mieux se positionner sur les marchés extérieurs. SARTEX, une autre société opérant dans le textile-habillement, implantée à Ksar Hellal (gouvernorat de Monastir) vient elle aussi confirmer la réussite du programme de modernisation industrielle (PMI). M. Walid Hafsa, représentant de cette société, a affirmé que SARTEX est parvenue, après son adhésion au programme, à diversifier ses activités. La société a également profité, dans ce cadre, de l'assistance technique en ce qui concerne la conformité aux normes européennes de qualité dans les divers domaines. Le PMI a permis aussi à cette société de porter le nombre de ses employés de 50 en 1995 à 2865 en 2007 et d'augmenter la valeur de ses exportations de 5 millions de dinars à 71 millions de dinars durant la même période. L'INSTITUT national de la normalisation et de la propriété industrielle (INNORPI) et la Société tunisienne de garantie (SOTUGAR) sont deux mécanismes d'appui aux petites et moyennes entreprises (PME) ainsi qu'aux jeunes promoteurs lors des différentes étapes de réalisation du projet. Cela se réflète, a indiqué M. AYmen Mekki, représentant de l'INNORPI, à travers les programmes de cette structure qui ont été axés sur les réformes législatives et l'adaptation des normes aux législations et normes européennes, la promotion des compétences, la formation des formateurs, l'assistance dans le domaine de la propriété intellectuelle, la promotion de la certification et la mise en place du registre central du commerce et l'intensification des campagnes d'information et de sensibilisation. M. Hakim Hakimi, responsable à la SOTUGAR, a affirmé que cette société, créée en 2003 avec une contribution du gouvernement estimée à 37% et une participation bancaire à hauteur de 63%, joue un rôle de premier plan en matière de soutien aux PME au cours deS différentes étapes d'installation du projet allant de la garantie du crédit, à l'audit et l'élaboration d'une base de données. Faisant le bilan des deux programmes, M. Abdelhamid Triki, secrétaire d'Etat chargé de la coopération internationale et de l'investissement extérieur, a expliqué que la mise à niveau a doté les entreprises des attributs de la compétitivité et de l'économie de savoir, ce qui a renforcé l'intégration de l'économie nationale au marché international. Il a affirmé que la hausse du volume des exportations témoigne de l'efficacité de cette démarche. Pour M. Tarek Ben Yahmed, membre du bureau exécutif de l'UTICA, l'évolution de la mentalité de l'industriel tunisien et son adhésion au programme sont également une preuve tangible de la justesse de cette orientation (restructuration, mise à niveau de l'environnement de l'entreprise...), louant la contribution des différentes parties, telles l'UE et les centres techniques à ce programme. Selon M. Régis Meritan, conseiller à la délégation de l'UE en Tunisie, les financements ont porté sur la mise en œuvre de projets dans le domaine de l'économie immatérielle, précisant que ceux d'ores et déja opérationnels ont permis d'augmenter la création d'emplois, laquelle constitue une priorité dans les programmes de développement du pays. Il a estimé que la participation des entreprises au financement du programme de modernisation est un moyen efficace dans la prise en charge de cette action coûteuse, notant que l'UE poursuivra son soutien à la Tunisie, un partenaire important, notamment en ce qui concerne l'expertise.