Tweet Share TUNIS (TAP) - Le président du mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi a rejeté en bloc, jeudi, les déclarations du ministre des Affaires étrangères syrien Walid El Muallim au quotidien britannique «The Independant» selon lesquelles Ennahdha aurait reçu 150 millions de dinars du Qatar pour le financement de sa campagne électorale lors des élections de l'Assemblée nationale constituante du 23 octobre 2011. «El Muallim représente un régime agonisant et voue une haine viscérale à la Tunisie, berceau des révolutions arabes et premier pays à avoir expulsé un représentant du régime syrien et accueilli un congrès de l'opposition syrienne» a déclaré Ghannouchi lors d'une conférence de presse pour annoncer la nouvelle composition du bureau politique du mouvement Ennahdha issue de son 9e congrès organisé en juillet dernier. Il a indiqué qu'il a chargé un cabinet d'avocats britannique de poursuivre en justice le journal «The independant» ainsi le journaliste britannique spécialiste des questions arabes Robert Fisk pour «diffusion d'informations erronées», prévenant qu'il poursuivra également tous les journaux nationaux et internationaux qui ont repris cette information. Revenant sur la polémique sur les dernières nominations dans le secteur de l'information, Ameur Laarayedh, membre du bureau politique du parti a estimé que «les nominations font partie des prérogatives incontestables du gouvernement». Une partie des médias n'a pas accepté la nouvelle donne issue de révolution, a-t-il lancé, accusant le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) de s'abstenir de publier «la liste noire» des journalistes ayant collaboré avec l'ancien régime du président Ben Ali. «Le gouvernement va publier cette liste» a-t-il promis. Tweet Share Suivant