Tweet Share TUNIS (TAP) - La présidence du Gouvernement provisoire a fait part de "ses regrets" face à la décision de l'appel à la grève générale dans le secteur de l'information, lancé, mardi, par le Bureau exécutif élargi du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT). Dans un communiqué, dont l'agence TAP a reçu une copie, mardi, la présidence du Gouvernement provisoire souligne que "le blocage du dialogue et de la concertation, et le recours à l'escalade, ne concordent pas avec le désir réel de l'ensemble des journalistes et des travailleurs de promouvoir le secteur sur les plans professionnel et social, et de raffermir son rôle dans la concrétisation de la transition démocratique et dans l'accomplissement de sa noble mission." Le communiqué ajoute que la présidence du Gouvernement estime que la décision de la grève "n'a aucune raison d'être", "surtout que le cadre du dialogue et de la concertation avait été instauré et mis en action avec les représentants du secteur de l'information, entre syndicats et associations, depuis le 23 août 2012", pour l'examen de toutes les questions qui concernent le secteur, dont celles à caractère social et professionnel, dans certaines entreprises de presse, dans le cadre des négociations sociales. D'autre part, la présidence du Gouvernement rappelle "les fondements sur lesquels se basent sa vision, ses positions de principe et sa politique pratique envers le secteur de l'information" qui, selon le communiqué, sont fondées sur "le respect de la liberté de la presse, d'expression et de création, l'indépendance du service de l'information publique et l'importance du dialogue et de la concertation constructive pour la concrétisation dans la pratique de ces valeurs et fondements, conformément aux critères internationaux et dans le cadre d'un consensus entre toutes les parties." Dans la motion générale issue de la réunion de son bureau exécutif élargi, le SNJT avait appelé, mardi, les journalistes à observer une grève générale dans tous les établissements de presse, durant toute la journée du mercredi 17 octobre 2012. La motion avait souligné que la décision de décréter une grève est intervenue après "l'épuisement" par le SNJT de toutes les voies du dialogue avec le Gouvernement et le "blocage" des négociations, en raison de ce qui est qualifié par la motion d'"entêtement" du gouvernement et de "son refus de répondre favorablement aux revendications des professionnels du secteur." Tweet Share Suivant