Tweet Share KOWEIT (TAP) - Les économies des pays du Printemps arabe ont été durement affectées par la violence ayant marqué la contestation populaire et par la crise financière mondiale, a déclaré lundi le chef du fonds monétaire arabe. "Ces pays ont commencé à souffrir d'une forte contraction de la croissance, d'une montée alarmante du taux de chômage (..) d'une détérioration des réserves en devises et d'une hausse de l'inflation", a déclaré Jassem al-Mannaï. S'exprimant lors d'une réunion des gouverneurs des Banques centrales arabes à Koweït, il a ajouté que les économies d'Egypte, de Tunisie, de Libye, du Yémen et de Syrie étaient confrontées à une aggravation des déficits budgétaires et des balances de paiement, et à une augmentation de l'endettement. Il n'a pas fourni de chiffres sur l'état de ces économies. Les anciens régimes en Egypte, en Tunisie, en Libye et au Yémen ont été déchus par la révolte populaire, alors qu'en Syrie, le pouvoir de Bachar al-Assad est toujours en guerre contre la rébellion. L'activité du secteur bancaire a baissé dans la plupart de ces pays et le niveau des créances douteuses a augmenté depuis l'amorce de la contestation populaire en janvier 2011 en Tunisie, a indiqué par ailleurs M. Mannaï. Il a ajouté que la crise financière mondiale affectait toujours les économies arabes et pourrait éventuellement freiner la demande sur le pétrole, principale source de revenus pour nombre d'entre eux. En raison de l'évolution rapide des dépenses ces dernières années, il serait très difficile pour de nombreux pays exportateurs de pétrole d'assurer un équilibre budgétaire si les cours du brut tombaient sous la barre des 100 dollars le baril, a-t-il dit. Les économies des pays du Printemps arabe sont en difficulté malgré les promesses d'aide de riches pays arabes et de donateurs. L'Arabie saoudite a déboursé 3,7 milliards de dollars sur les 17,9 milliards promis, avait indiqué en septembre le Fonds monétaire international (FMI). Tweet Share Suivant