TUNIS, 8 juin 2010 (TAP) - L'utilisation du système d'information géographique (SIG) dans les missions d'audit menées par la Cour des Comptes a été au centre d'une rencontre de presse tenue, mardi, à l'Ecole Nationale d'Administration (ENA). La rencontre, animée par Mme Faïza Kefi, Premier président de la Cour des comptes, et Mme Saskia Stuiveling, présidente de la Cour des comptes néerlandaise, vient au terme d'une visite officielle de la responsable hollandaise, en Tunisie, pour prendre part à la réunion du Comité de pilotage du programme de coopération établi entre les deux institutions, opérationnel depuis juillet 2007. Ce programme, explique Mme Faïza Kefi, qui constitue "un modèle de réussite", est axé sur six thèmes prioritaires. Il s'agit en particulier, a-t-elle dit, d'un appui à l'élaboration et à la mise en oeuvre d'un plan stratégique participatif de la Cour des Comptes, la réalisation d'un programme d'audit informatique et l'introduction du principe de l'audit de performance au sein de la Cour. Il porte, également, sur la mise en place d'un programme de formation ainsi que d'une stratégie de communication interne et en direction des médias afin de mieux informer le citoyen des prérogatives et de la mission de cette institution qui demeure une structure peu connue du grand public, a-t-elle ajouté. L'introduction de nouvelles procédures d'audit et l'utilisation des technologies de l'information et de la communication, tel le SIG, figurent parmi les priorités identifiées dans le cadre de cette coopération fructueuse avec la Cour des comptes néerlandaise, a encore précisé Mme Kéfi. Elle a expliqué que ces nouvelles techniques et procédures d'audit permettront à la Cour des comptes d'être au diapason des innovations enregistrées au plan international et conforme aux normes établies par l'Organisation Internationale des Institutions Supérieures de Contrôle des finances Publiques (INTOSAI, Autriche), dont la Tunisie est membre. Mme Kéfi a souligné, à ce propos, que compte tenu du succès enregistré dans la mise en oeuvre du programme de coopération avec le partenaire hollandais, "nous envisageons de poursuivre cette coopération en mettant l'accent sur les aspects relatifs à l'innovation des institutions, des normes et des procédures de contrôle". Il s'agit, aussi, a-t-elle précisé, de garantir la qualité des missions d'audit à travers l'utilisation des TIC et la promotion de la coopération internationale, afin de tirer profit des expériences menées dans les autres pays. Pour sa part, Mme Saskia Stuiveling, présidente de la Cour des comptes néerlandaise, a souligné l'importance des TIC dans l'amélioration de la qualité des missions d'audit et de contrôle. Elle a expliqué, à cet égard, que le SIG apporte une nouvelle dimension aux informations utilisées dans la mise en place de programmes et d'actions au service du citoyen. Ces technologies, a-t-elle encore précisé, permettent une meilleure planification et un diagnostic plus efficient des politiques mises en oeuvre en matière de santé, d'agriculture ou de gestion des ressources hydrauliques. Appuyant cette analyse, Mme Kéfi a affirmé, à la clôture de la rencontre, que le SIG, utilisé depuis plusieurs années en Tunisie, est "un outil précieux" dans la mesure où il permet de réunir les données disponibles au sein de différentes structures et administrations, et offre une "vision géographique" des questions qui se posent.