CARTHAGE, 8 août 2009 (TAP) - Mme Leila Ben Ali, épouse du Président de la République a prononcé, samedi matin, à l'ouverture de la Conférence nationale sur le thème "La femme tunisienne : fierté des acquis et optimisme en l'avenir", un discours dont voici le texte : « Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux, Mesdames, Messieurs, Il m'est agréable d'ouvrir aujourd'hui les travaux de cette Conférence nationale organisée par l'Union Nationale de la Femme Tunisienne (UNFT), avec le concours du ministère des Affaires de la femme, de la famille, de l'enfance et des personnes âgées, à l'occasion de la célébration de la Fête nationale de la femme, sur le thème : « La femme tunisienne : fierté des acquis et optimisme en l'avenir », et de souligner les significations profondes et la portée civilisationnelle que recèle ce thème. Votre fierté des réalisations tangibles accomplies, d'une part, et votre optimisme quant à l'avenir radieux de notre pays, d'autre part, participent d'une perception consciente de la nature du rôle qui attend la femme, durant l'étape à venir, en même temps que d'une confirmation de sa détermination à accomplir les tâches qui lui incombent avec audace et enthousiasme, à la faveur de la place privilégiée qu'elle occupe, aujourd'hui, dans notre pays, avec mérite et compétence, en tant que partenaire de pleins droits et devoirs, dans le processus d'édification nationale, de consolidation des fondements du régime républicain, et de renforcement des acquis de la Tunisie, sur la voie de la démocratie, de la liberté et des Droits de l'Homme. Tout en adressant mes vifs remerciements à Madame Soukeïna Bouraoui, Directrice Exécutive du Centre de la femme arabe pour la formation et la recherche (Cawtar), de m'avoir décerné le Blason portant le slogan : « Un lendemain meilleur, avec la participation de la femme arabe », je voudrais également la féliciter pour son allocution et lui exprimer mon appréciation pour les significations éloquentes et les nobles sentiments qu'elle y a exprimés. Je tiens, en outre, à présenter, en cette circonstance, mes félicitations à Madame Ikram Guizani, récipiendaire du Prix du Président de la République pour la meilleure recherche scientifique féminine, ainsi que mes encouragements aux efforts qu'elle déploie dans ce domaine spécifique. Mes salutations s'adressent, à travers sa personne, à toutes les chercheurs tunisiennes, dans les diverses spécialités. Je voudrais, également, exprimer mes félicitations et mon appréciation à Mademoiselle Ghada Chérif, cette sportive d'exception qui a parcouru 32 kilomètres à la nage, depuis Korbous jusqu'au Palais de Carthage, illustrant par cet exploit sportif les qualités et les performances qui caractérisent les sportives tunisiennes. Mesdames, Messieurs, La femme tunisienne, partout où elle se trouve, dans les villes comme dans les campagnes, est en droit d'être fière de la place élevée qui est, aujourd'hui, la sienne, grâce à son combat et à son adhésion lucide au projet sociétal et civilisationnel de la Tunisie du Changement, comme en témoignent les indicateurs de réussite et de distinction devenus la caractéristique dominante de l'expérience tunisienne avant-gardiste en matière de promotion de la femme, une expérience qui constitue aujourd'hui un modèle. Les acquis réalisés au profit de la femme, dans notre pays, prennent appui sur un patrimoine de réformes lumineuses qui distinguent la Tunisie et élèvent la femme à un rang avancé, tant les pionniers de la réforme, les leaders du Mouvement national et la Direction du Changement, sont convaincus que l'émancipation de la femme et son intégration dans le processus du développement intégral durable représentent les deux facteurs de réussite de l'effort assidu du pays pour accéder à la modernité. A l'heure où nous célébrons le cinquante-troisième anniversaire de la promulgation du Code du Statut Personnel (CSP), la femme tunisienne, qui a toujours été connue, au fil de notre glorieuse histoire, pour sa propension à la liberté et à la dignité, son attachement aux vertus de l'esprit de sacrifice et de responsabilité, et sa contribution, avec aptitude, à la défense du prestige de la Tunisie, à la préservation de ses hauts faits de gloire, et au renforcement de sa place parmi les nations du monde, est en droit d'aspirer à un lendemain meilleur et à un avenir plus radieux. Ce qui fait notre fierté c'est que notre pays se distingue aujourd'hui par un dispositif législatif avant-gardiste dans le domaine de la femme, lui garantissant des droits dont certains, tels que l'égalité totale de rémunération et le droit de participation à la vie politique et publique, comptent encore parmi les ambitions majeures de tant de femmes dans plusieurs régions du monde développé. Bien que le système national des droits de la femme fût institué avec la promulgation du Code du Statut Personnel en 1956, ce processus a connu un renforcement continu à la faveur des mesures révolutionnaires prises en 1992, puis des amendements législatifs fondamentaux, qui ont permis à la femme tunisienne de passer de l'étape de revendication des droits fondamentaux à celle d'un partenariat équilibré et efficient avec l'homme, en matière de renforcement de l'édifice social et de consolidation des fondements de l'Etat de droit, de la liberté, de la modernité et du progrès. La Tunisie a élevé les législations du statut personnel, y compris les droits et acquis de la femme, à un rang constitutionnel, et a administré la preuve de la pertinence de ses choix en faveur des causes de la femme, dans son environnement civilisationnel et à l'échelle mondiale. Elle a constamment été au premier rang des forces qui prônent le pari sur les compétences de la femme, en tant que moitié de la société, et une de ses forces motrices majeures, sur son aptitude et sur son rôle dans le relèvement des grands défis auxquels notre monde se trouve, aujourd'hui, confronté, en plus d'un domaine, à l'heure où les communautés humaines, et tout particulièrement dans les pays émergents, ont besoin de mobiliser toutes les compétences, les aptitudes et les potentialités dont ils disposent. Dans le cadre de notre présidence actuelle de l'Organisation de la Femme Arabe (OFA), nous nous employons à renforcer davantage, aux niveaux arabe et international, la prise de conscience de l'impératif de promouvoir la situation de la femme, d'affermir ses droits et de consolider les mécanismes de partenariat et de coopération entre les nations, au service de ses causes, en tant que point de départ fondamental pour la réalisation du développement durable, équitable, intégral et équilibré. Dans notre pays, la femme tunisienne veille, aujourd'hui, à exercer pleinement son rôle, tant elle est animée par la conviction inébranlable d'être tenue de déployer davantage d'efforts et de labeur pour conforter les choix nationaux constants et apporter son concours à l'élévation de notre pays au rang auquel il aspire, en matière d'évolution et de progrès, et ce, dans le droit-fil de ses vertus d'authenticité, d'ouverture et de modernité, des droits et garanties qui lui ont été réalisés, et des chances qui lui ont été données, d'adhérer d'une manière agissante aux processus du savoir, du travail, de la créativité et de l'initiative, et cela en parfaite harmonie avec sa perception profonde de l'ampleur des défis de l'étape en cours, sa large participation à la chose publique, et sa propension constante à davantage de rayonnement et de distinction, d'autant qu'elle a déjà fait ses preuves dans l'exercice des responsabilités. Je suis persuadée que la femme tunisienne, dont les apports ont été remarquables dans la lutte nationale comme dans la construction de l'Etat moderne, saura poursuivre sa progression, avec détermination et compétence, en tant que partenaire agissant dans l'édification de la Tunisie de demain, et avec un engagement renouvelé pour les choix et les objectifs du Changement. C'est en fait là ce que ne cesse de démontrer en permanence, sa prestigieuse organisation, l'Union nationale de la femme tunisienne, illustrant sa fidélité constante et sa reconnaissance au Changement et au projet civilisationnel dont il est porteur. La disposition de la femme tunisienne à assurer le succès des prochaines échéances politiques et, en premier lieu, les élections présidentielle et législatives, qui seront l'amorce d'une nouvelle étape, riche en un surcroît d'acquis et de réalisations, confirme sa volonté inébranlable de continuer à militer au service de la nation. Tout en exprimant, en conclusion, mes vifs remerciements et ma considération à toutes les militantes et à tous les militants pour davantage de progrès à la femme tunisienne, je suis persuadée que les travaux de votre Conférence seront couronnés par des suggestions et des recommandations qui seront d'un apport important aux efforts de la Tunisie, pour la consolidation du statut de la femme, le renforcement du prestige de la Tunisie et le progrès et le bien-être de son peuple. Avec mes meilleurs souhaits de pleine réussite dans vos travaux. Merci de votre attention ».