TUNIS, 23 oct 2010 (TAP) - La 23ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) s'est ouverte ce soir dans une ambiance bien festive et euphorique au Théâtre municipal de Tunis qui a déroulé le tapis rouge pour la montée de marches. Parmi les célébrités ce soir, étaient présents notamment Yosra, Nour Cheriff, Majda Erroumi, invitée d'honneur de cette édition ainsi que Mahamat Salah Haroun, réalisateur tchadien du film d'ouverture "L'homme qui crie". La cérémonie a débuté au rythme de la musique avec la chanteuse libanaise Nesrine Hmidane qui, avec sa voix suave et envoûtante, a emporté les invités de la biennale vers des airs lointains et des mélodies de la belle époque. Ayant joué à l'occasion de l'ouverture des jeux olympiques à Athènes en 2004 et lors de la remise du prix Nobel à Nelson Mandela en 2007, le célèbre chanteur guinéen N'Faly Kouyaté a été choisi, cette fois, pour la cérémonie d'ouverture des JCC 2010 de Tunis. Accompagné de sa Kora, il a chanté l'Afrique toute entière, la diversité, l'amour, la fraternité et l'amitié. Cédant le micro aux hôtes de la 23ème session, c'est Majda Erroumi qui prend la parole, en premier. L'invitée d'honneur, timide, se prononce avec modestie " "Je suis très heureuse d'assister à l'ouverture de cette biennale à qui je voue une grande considération pour son histoire séculaire". La cérémonie d'ouverture a été l'occasion, par ailleurs, de présenter sur le podium, les membres du jury de la compétition officielle des longs métrages dont un avant goût a été projeté, une manière de susciter davantage la curiosité des cinéphiles. Cette année ayant été instituée année du cinéma et de la jeunesse, les JCC renouvellent l'expérience de 2008, en choisissant neuf enfants de gouvernorats différents, pour constituer le jury de la compétition des films pour enfants. Outre l'introduction d'une compétition nationale des courts métrages, cette session sera marquée par l'attribution du prix de la présidence de l'Organisation de la femme arabe (OFA), a précisé M. Abderraouf El Basti, ministre de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine. Coïncidant avec l'année internationale de la jeunesse et du cinéma, les JCC, a-t-il ajouté, ambitionnent d'être une fenêtre de réflexion et de dialogue ouverte sur le cinéma mondial et une plateforme mettant en valeur la production arabe et africaine de qualité afin d'assurer une meilleure présence de notre image dans un paysage audiovisuel mondial en pleine mutation. En effet, les Journées Cinématographiques de Carthage demeurent "très importantes pour chaque cinéaste arabe et africain", a tenu à préciser M. Mahamat Salah Haroun. Prix du jury au festival de Cannes 2010, "Je suis très heureux de voir "L'homme qui crie" faire l'ouverture de cette biennale", a-t-il souligné. Premier film tchadien en course pour la Palme d'Or du festival de Cannes, "L"homme qui crie" a pour toile de fond la guerre civile au Tchad, une guerre montrée en arrière plan à travers des sons, des bruits d'avions ou des tirs au loin pour raconter des destinées prises au piège par la guerre.