TUNIS, 29 oct 2010 (TAP) - Quatorze films mexicains récents, produits entre 1973 et 2009, sont au programme de la 23ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage. Reflet de l'engagement de l'Institut mexicain du cinéma auprès des jeunes réalisateurs, ces oeuvres traversent les thèmes de prédilection de ce cinéma d'Amérique centrale, invité d'honneur du festival (avec les cinémas sud-africain et de l'ex-Yougoslavie). Les thèmes des films mexicains proposés portent sur le mal de vivre, l'exclusion ou la marginalité. Parmi ces oeuvres figure le classique "El Castillo de l a Pureza" (1973) de Arturo Ripstein qui, d'après un fait divers réel, raconte l'histoire d'un homme qui enferme les membres de sa famille pendant 18 ans. A l'affiche également les très récents "Norteado" (2009) de Rigoberto Perezscano qui explore les démons de la ville de Tijuana, à la frontière des Etats-Unis et "Desier-to Adentro" (2009) de Rodrigo Pla qui raconte la vie d'un homme qui consacre sa vie à la construction d'une église. Côté pays de l'ex-Yougoslavie, c'est à la découverte d'une véritable mosaïque des Balkans que nous invite les JCC. Plusieurs nations nées de la partition yougoslave sont représentées dans cette rétrospective qui comprend 13 films de Serbie, Slovénie, Croatie, Bosnie, Macédoine et Monténégro. Sur le plan thématique, les dégâts de la guerre et le poids du passé conjugués aux incertitudes de l'avenir sont les ressorts profonds de cette cinématographie qui mêle réalisme, humour, gravité et dérision. La rétrospective réunit des films produits entre 1985 et 2010 et tente de rendre compte de la diversité de ce cinéma à travers les oeuvres de ténors comme Emir Kusturica et celles de réalisateurs de la génération montante qui signent parfois des oeuvres collectives à l'image de "Some other stories" (2010). En général, les films de cette rétrospective posent un regard sur le travail de refondation des identités nationales dans une région qui a souffert des conflits.