TUNIS, 4 nov 2010 (TAP) - La première session ordinaire du parlement des jeunes, tenue pendant jeux jours, s'est ouverte, jeudi, sous la présidence de M. Samir Ben Chaabane, président de cette nouvelle structure de consultation. Le président du parlement des jeunes a mis, à cette occasion, en relief la place de choix occupée par la jeunesse dans le projet civilisationnel du président Zine El Abidine Ben Ali, passant en revue les acquis avant- gardistes accomplis en sa faveur dès l'aube du Changement, ce qui a permis aux jeunes d'être un partenaire actif dans la prise de décisions, la détermination des priorités nationales et la mise au point des orientations fondamentales du pays. "La création du parlement des jeunes représente un nouveau jalon sur la voie de la mise à contribution des jeunes à la vie politique et les affaires publiques", a souligné le président du parlement des jeunes, tout en réaffirmant l'engagement du parlement des jeunes à contribuer au succès de l'année internationale de la jeunesse, adoptée par l'ONU, à l'initiative du chef de l'Etat. M. Samir Ben Chaabane a précisé que la première session sera consacrée au dossier de l'emploi et à l'examen des divers programmes décidés pour stimuler la création d'emplois, l'embauche des diplômés du supérieur, des spécialités à faible employabilité et des jeunes issus de familles à revenus limités afin d'assurer l'égalité des chances dans l'insertion à la vie active des jeunes tunisiens. De son côté, M. Samir Laabidi, ministre de la Jeunesse, des Sports et de l'Education physique, a qualifié d'"évènement historique" la tenue de la première session du parlement des jeunes, faisant remarquer que "cet espace concrétise la volonté du président Zine El Abidine Ben Ali de préparer les jeunes, issus de toutes les couches sociales, à assumer la responsabilité et les associer à l'édification de l'avenir de la Tunisie en formant de jeunes leaders dotés d'expérience et de compétence. "La forte participation des jeunes députés aux manifestations organisées par les composantes de la société civile et leur présence active lors des visites sur le terrain dans les différentes régions du pays illustrent, a-t-il souligné, la volonté des membres de cette jeune structure de consultation de faire entendre la voix des jeunes tunisiens et leur conception des différents volets de la vie publique". Le ministre a rappelé, d'autre part, la participation des membres du parlement des jeunes à nombre de grandes manifestations internationales, à l'instar des débats de l'Assemblée Générale des Nations Unies à New York et le Congrès mondial de la jeunesse au Mexique. Il a souligné, à ce propos, la nécessité de multiplier les relations avec les parlements des jeunes des autres pays afin d'échanger les expériences, de présenter une bonne image de la jeunesse tunisienne, de sa maturité et sa conscience politique, conformément aux orientations du chef de l'Etat dans ce domaine. "Le choix du dossier de l'emploi pour être à l'ordre du jour de la session inaugurale du parlement des jeunes illustre la place importante accordée par l'Etat à ce secteur vital dans ses programmes et plans nationaux", a-t-il affirmé. Au terme des allocutions d'ouverture, le président du parlement des jeunes a annoncé la composition de la commission chargée d'examiner la question de l'emploi. M. Mohamed Agrebi, ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi, a ensuite fait une communication sur "la réalité et les perspectives de l'emploi en Tunisie". A cette occasion, il a fait savoir que le choix de l'emploi comme thème de la première session ordinaire du parlement des jeunes est une affirmation de l'importance capitale et de l'intérêt que la Tunisie accorde à cette question considérée par le président Zine El Abidine Ben Ali comme "priorité absolue". Et d'ajouter, le parlement des jeunes est une structure pilote qui traduit la ferme volonté du chef de l'Etat de faire de la jeunesse, un partenaire actif dans l'édification de la Tunisie de demain. Le ministre a passé en revue les principaux indicateurs de l'emploi, précisant, notamment, que quelque 716 mille postes ont été créés, au cours de la dernière décennie, soit une moyenne de 71 mille emplois par an. Il a, dans ce sens, indiqué que la population active est passée de 2,483 millions, en 1999, à 3,2 millions de personnes, en 2009. S'agissant des enjeux futurs, M. Agrebi a cité une croissance accrue des demandes d'emploi, au cours de la prochaine étape, avec 80 mille demandes additionnelles dont 60 pc de diplômés du supérieur, notant qu'ils étaient 70 mille nouveaux diplômés d'université, en 2010. Ces enjeux, a précisé le ministre, sont la résultante directe des mutations démographiques, de l'augmentation du nombre des femmes actives passant de 22,8 pc, en 2004, à 24,8, en 2009, de la hausse continue du nombre des étudiants jusqu'à l'horizon 2017, ainsi que de la crise financière mondiale et son impact sur certains secteurs considérés comme réservoirs d'emplois. Quant aux objectifs de la politique nationale en matière de promotion de l'emploi, le ministre a avancé un taux de croissance de l'emploi de l'ordre de 5,5 pc, entre 2009 et 2014, soit la création de 415 mille emplois. Il sera, également, question de la couverture totale des demandes additionnelles d'ici 2014, de la réduction du chômage au taux de 11,6 pc et de l'amélioration du taux d'encadrement dans les entreprises tunisiennes. Pour ce faire, les efforts seront axés sur l'impulsion de l'investissement et de l'initiative privée, la promotion du système de formation des ressources humaines et le ciblage des catégories prioritaires. Le ministre a insisté sur l'importance de former des compétences qui répondent aux normes du marché de l'emploi. Il s'est félicité des efforts consentis en matière de promotion de l'initiative privée en notant que 1800 jeunes abordent, actuellement, des phases avancées de la réalisation de leurs projets, tout en louant l'implication des parties concernées au niveau des régions et de la Banque tunisienne de solidarité (BTS). Une deuxième séance se tiendra vendredi 5 novembre pour la lecture des recommandations de la commission d'étude du thème de l'actuelle session. Un débat avec le ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi aura lieu à cette occasion.