TUNIS, 9 déc 2010 (Rédaction TAP) - Soixante deux ans après la proclamation de la Déclaration universelle des droits de l'Homme (DUDH), "ce premier manifeste que l'humanité organisée ait jamais adopté", jamais le monde n'a été confronté à autant de défis mettant à l'épreuve les acquis de la déclaration et ses principes fondateurs. En témoignent, les soubresauts de la crise économique mondiale, qui continuent d'obérer le processus de développement partout dans le monde et de précipiter des millions de personnes dans la précarité, la pauvreté et l'exclusion, engendrant tensions et doute qui se sont ajoutés à d'autres maux dont souffre le monde et qui ont pour nom terrorisme, intolérance, conflits entre les cultures et les religions. Considérée comme fondement du droit international relatif aux droits de l'Homme, la Déclaration universelle et ses principes de base, qui sont l'universalité et l'indivisibilité, font face à de nouveaux défis menaçant, un peu partout dans le monde, l'effectivité des droits de l'Homme et notamment leur globalité, leur interdépendance et leur complémentarité. Des menaces et des risques qui montrent l'étendue de l'effort qui reste à accomplir pour consacrer dans la pratique les principes de la dignité de l'être humain à bénéficier, outre de ses droits individuels, d'un logement, de soins, d'une instruction, d'une protection sociale, d'un emploi et de consacrer une participation effective de la femme à la vie publique et l'ouverture de nouveaux horizons devant les jeunes. C'est dans cette perspective que l'appel lancé par le Président Ben Ali, le 7 novembre dernier, à la communauté internationale afin qu'elle honore son devoir humanitaire de solidarité en donnant suite à la résolution onusienne relative à l'activation du Fonds mondial de solidarité, trouve toute sa signification et sa portée humaniste. Un appel à la conscience humaine pour que cette initiative tunisienne qui a recueilli l'unanimité au sein de l'ONU, puisse trouver un écho favorable qui lui permette de remplir le noble rôle qui doit être le sien. Incontestablement, la réussite de l'expérience tunisienne dans ce domaine particulier trouve sa substance dans l'héritage réformiste, les valeurs de modernité qui l'ont nourri depuis le Changement et la particularité de la démarche adoptée, justifiant, de la sorte, une action militante conférant à ces droits effectivité et garanties suffisantes pour leurs pleins expression et épanouissement. En effet, tout en considérant la protection des droits de l'Homme, l'élargissement du champ des libertés et la construction de la démocratie comme un processus continu, l'approche globale initiée sous la conduite de Ben Ali conçoit tous les droits de l'Homme comme des droits individuels. D'où les avancées accomplies au cours des 23 années du Changement sur la voie de la protection des droits de l'Homme, l'élargissement des aires de participation citoyenne, le renforcement des garanties individuelles, l'amélioration tangible des indicateurs de développement humain et l'engagement militant pour l'ancrage des principes et valeurs des droits de l'Homme. Réaffirmation a été faite par le Président Ben Ali dans son discours, à l'occasion du 23e anniversaire du Changement et ce à travers un attachement irréversible aux principes et valeurs éthiques sur lesquels s'accordent toutes les nations, à savoir l'universalité, l'indivisibilité et l'interdépendance des droits de l'Homme, un engagement résolu à renforcer la construction de l'édifice démocratique pluraliste, une détermination sincère à conforter les fondements d'une société moderne, solidaire et développée et à bannir toute instrumentalisation des valeurs essentielles des droits de l'Homme qui ne peuvent s'accommoder avec les manipulations politiciennes malintentionnées. Une réaffirmation qui tire sa substance dans une action réformiste qui a placé les droits de l'Homme au cœur même du projet de société, puise sa quintessence dans un engagement militant qui a conféré à ces droits une force constitutionnelle depuis 2002, trouve ses véritables ressorts dans les avancées accomplies et les acquis engrangés et se nourrit des stratégies multidimensionnelles mises en œuvre pour diffuser le développement dans toutes les régions, concevoir des programmes et projets favorisant l'intégration des jeunes dans le circuit économique, faire prévaloir la dimension solidaire du développement et venir en aide aux catégories aux besoins spécifiques. Une démarche authentique sous-tendue par une vision stratégique et une conviction du Président Ben Ali de l'interdépendance de ces droits et ce partant du fait que "l'équilibre et la cohésion de la société, la stabilité du pays et la quiétude de ses citoyens font partie des fondements des droits de l'Homme". Un engagement, aussi, à aller de l'avant sur la voie du renforcement de l'édifice démocratique pluraliste qui ouvre, grandes les portes, de la participation citoyenne devant tous : partis politiques, société civile, jeunes, femmes, et ce partant du droit des Tunisiens à une vie politique évoluée et au caractère irréversible des choix démocratiques opérés par le pays. Les mesures annoncées, le 7 novembre dernier, consacrent parfaitement cette vision et cette démarche réformiste et moderniste du Président Ben Ali résolu, plus que jamais, à enraciner davantage ces orientations et à renforcer les fondements de la République, la primauté de la loi et à élargir plus le champ des libertés publiques et individuelles. C'est en cohérence avec cette volonté et cette démarche globale qui reconnaît l'interdépendance de tous les droits et leur complémentarité qu'il faut inscrire les grandes réformes décidées par le Président Ben Ali portant sur la suppression des avis de recherche émanant de la police judiciaire, désormais du ressort exclusif de l'autorité judiciaire, et l'élaboration d'un projet de loi fixant la durée maximum de la garde à vue de la personne recherchée en vertu d'un mandat d'amener, ainsi que le délai de sa présentation à la juridiction compétente avec des garanties suffisantes pour le gardé à vue. C'est également en conformité avec ce choix de société que s'inscrit la mise en oeuvre de dispositions juridiques et administratives permettant de relaxer immédiatement la personne recherchée pour défaut de paiement d'une amende et de faciliter la régularisation de sa situation avec fixation du montant plancher des amendes susceptibles de faire l'objet d'un avis de recherche. Les droits de l'homme, c'est enfin cette exigence que s'est faite constamment la Tunisie de procurer de l'emploi au plus grand nombre des jeunes, ce filet social étoffé et efficace qui protège de l'exclusion et de la marginalisation les catégories les plus vulnérables, cette amélioration constante des indicateurs de développement humain et cette culture de la solidarité qui a trouvé sa pleine expression le 8 décembre dernier, à la faveur d'un élan spontané et massif de toutes les catégories sociales, permettant non seulement d'extirper des milliers de familles tunisiennes des affres de l'exclusion et de la marginalisation, mais de leur offrir une nouvelle perspective et une plus grande confiance en l'avenir dans le cadre d'une société mue par les valeurs de l'équilibre, de l'ouverture, de la tolérance et de la solidarité.