Les événements que vit le monde de nos jours exigent de repenser le concept de développement, de centrer l'attention sur une nouvelle vision qui opte pour le développement des ressources humaines comme condition sine qua non de tout processus global. En effet, parmi les principales formes d'échec, que se soit au niveau des théories ou à travers les expériences de développement qu'un grand nombre de pays du monde ont connues au cours des décennies passées, on doit citer en premier lieu les pratiques d'exclusion qui établissent le caractère atavique de la pauvreté dans des zones ou des régions données et l'inaptitude de telle ou telle catégorie à servir à quoi que ce soit, avec ce que cela implique comme conséquences engendrant déception et frustration et des fardeaux supplémentaires pour la société qui sera ainsi privée des apports d'une large fraction de son potentiel humain. Notre pays a réagi positivement et rapidement aux événements qui surviennent dans le monde et il a été pionnier, dès l'aube du Changement, en matière de réajustements, de réformes et d'assimilation dans le nouvel environnement mondial, sur la base d'une complémentarité des politiques et des programmes de développement, avec une vision prospective qui œuvre à long terme. Le Président de la République a ainsi pris l'initiative d'ancrer ces nouvelles valeurs dans la notion de développement, de créer un équilibre entre les composantes de l'action de développement dans sa globalité; composantes dans lesquelles l'aspect social évolue au même rythme que les autres aspects, économique et politique. La Tunisie de l'Ère nouvelle a porté un intérêt particulier aux domaines sociaux, car ce sont les fondements essentiels des droits de l'Homme, tant on a la certitude qu'il n'y a pas plus grand danger pour les peuples que les pratiques d'exclusion. C'est justement sur cette base que les comptes rendus nationaux et internationaux sur le développement humain, avec ce qu'ils comportent comme chiffres, rapports, indicateurs et preuves, sont à même de refléter clairement l'importance des résultats enregistrés dans ce domaine. Parce que uni, l'ensemble pouvait offrir l'égalité à tous les citoyens dans toutes les régions et, parce que égalitaires, ils forment un tout indivisible. Seul le modèle républicain fondé sur la citoyenneté, à égalité de droits et de devoirs, est capable de “faire nation”. La République, c'est aussi la solidarité et la garantie de la cohésion sociale. Le message du Président de la République, dans son allocution adressée au peuple tunisien, est clair : “Nous poursuivons nos politiques et nos programmes d'emploi, de protection des catégories démunies, d'encadrement des familles défavorisées et de dynamisation du développement régional, à travers des programmes d'investissement successifs englobant toutes les régions du pays”. Les messages politiques forts et crédibles ont cette formidable puissance de réunir tous les citoyens dans une même entité dans un consensus global. Et les peuples jugeront les hommes d'Etat sur l'art d'affronter l'évidence. Et d'abord de la nommer : “Nous comprenons le sentiment de tout chômeur, en particulier lorsque sa quête d'un emploi se prolonge, que ses conditions sociales sont difficiles et que sa constitution psychologique est fragile....” Il faut monter sur un cheval au galop, et il faut en prendre tout de suite le contrôle. La pensée réformiste de l'Ère nouvelle essaie avant tout de formuler une vision moderne du sens de la citoyenneté, sur la base de l'approfondissement de l'appartenance, la nécessité de l'ouverture et l'inexorable solidarité, cohésive et pondérée. C'est sur la base de ces principes que toutes les mesures qui ont été prises illustrent le sens consensuel dans notre pays. C'est aussi un choix qui crée un lien organique entre l'institutionnel et le sectoriel, entre l'individuel et le collectif, le public et le privé, l'économique et le social, en évitant au pays des luttes qui risqueraient de mettre en péril les fondements mêmes de son immunité. C'est la clarté d'un projet de société dont la seule culture est celle du résultat, et l'unique ambition, celle du bonheur maximal de chaque citoyen. Au cœur de ce projet, c'est la “valeur travail”, la réhabilitation de l'effort, la solidarité et l'égalité qui forment le socle de la réussite. Cette approche entre dans le cadre de la vision profonde qu'a l'homme du Changement de la citoyenneté, qui se fonde essentiellement sur les valeurs de l'égalité, de la pondération, de la solidarité, du consensus, du respect de la loi et des institutions, de même que de l'humanité de la personne dans son indivisibilité. Cette approche s'est concrétisée dans les mesures pionnières prises dernièrement dans ce domaine, ainsi que dans les grandes réalisations que la Tunisie a pu accomplir permettant à notre pays d'accéder au stade de l'excellence avec tout ce que cette étape exige comme maturité, probité, responsabilité, esprit conciliant et attachement indiscutable à la souveraineté nationale indivise. Ce sont là sans doute les sens profonds à donner à la relation entre le Président Ben Ali et toutes les catégories sociales de son peuple qui attestent encore une fois de la profondeur et de la solidité des liens qui unissent un leader réformiste et un peuple fidèle et reconnaissant. Quant aux timorés, tire-au-flancs et autres habitués à tirer vers le bas, ils n'ont plus qu'à mettre leur pendule à l'heure du nouveau rythme de cette Ère de changement. L'allocution du Président Ben Ali a abattu le dernier bastion de l'hésitation et de l'obsession infantile du “risque zéro”. Il a tiré le vieux tapis sous les pieds des “gardiens des ruines immuables” en permettant à notre jeunesse, qui constitue l'écrasante majorité dans la pyramide de la population, de se jeter dans la bataille de la participation effective et de l'innovation.