HANOI, 26 août 2009 (TAP) - Madame Leila Ben Ali, épouse du Chef de l'Etat et présidente de l'Organisation de la Femme Arabe, a appelé, mercredi, à l'élaboration d'une charte pour la solidarité numérique humaine, qui renforce les aptitudes des sociétés à assumer leurs rôles et leurs responsabilités dans l'édification d'un espace mondial de l'information et de la communication, qui soit plus juste et plus équitable. Dans son allocution au forum mondial sur les technologies de l'information (WITFOR 2009) dont la 4éme session se tient à Hanoï (Viêtnam), Madame Leila Ben Ali a indiqué que les nouvelles technologies de l'information et de la communication sont devenues un facteur essentiel dans les relations économiques, sociales, culturelles et politiques, en même temps qu'un atout déterminant dans le processus de développement intégral durable, et un facteur important pour l'impulsion du mouvement de progrès et de modernité dans notre monde en mutation. Ce congrès, a-t-elle ajouté, se tient dans le cadre du suivi de l'exécution des objectifs du millénaire et des engagements internationaux définis en la matière par le sommet mondial sur la société de l'information SMSI lors de ses première et deuxième étapes respectivement à Genève (2003) et à Tunis (2005), soulignant la priorité donnée par le congrès à la promotion de l'utilisation des technologies de l'information et de la communication, et ce dans le cadre des efforts visant à profiter au mieux des résultats de la révolution technologique numérique , intervenue dans notre monde au cours des deux décennies écoulées. Cette révolution technologique, a-t-elle fait remarquer, a contribué à raccourcir les distances et à transcender les obstacles, favorisant, ainsi, l'évolution des modes de production matérielle et immatérielle, et l'amplification de son impact sur le modelage de la conscience culturelle et sociétale en général. Elle a aussi, a-t-elle dit, offert une occasion historique, particulièrement pour les pays en développement, pour écourter les voies du développement et réduire les écarts de développement qui les séparent des pays avancés. Madame Leila Ben Ali a souligné que Le principal défi lancé à l'ensemble de nos sociétés, dans le contexte de ces énormes enjeux, réside dans la manière de parfaire l'utilisation de cette évolution de plus en plus accélérée des technologies de l'information et de la communication, pour en faire un atout additionnel et un puissant catalyseur pour élever l'homme toujours plus haut et hisser les communautés humaines au niveau de bien-être et de développement équitable, solidaire et durable auquel elles aspirent. En dépit des énormes possibilités de communication, de dialogue, d'exercice des libertés et d'accès à un surcroît de connaissances et d'informations qu'elles nous ont offertes, ces technologies, a-t-elle ajouté, n'auront pas de valeur notable si la femme en est exclue et si son rôle dans la construction de la société de l'information et dans la mise à profit de ses fruits, se trouve marginalisé, ou encore, si cette déferlante technologique se mue en instrument de propagation d'idées extrémistes, de consécration d'une discrimination au détriment de la femme, ou de propagande dans ce sens, par la pensée et par la pratique. Madame Ben Ali s'est déclarée fière de l'édification en Tunisie de la société de l'information sur des bases équitables pour les deux sexes, et qui ne cesse de se consolider et de progresser, dans le cadre d'une approche prospective exhaustive et équilibrée dont les grandes lignes ont été tracées par le président Zine El Abidine Ben Ali. Elle a fait part de la détermination inflexible, en sa qualité de présidente de l'Organisation de la femme arabe pour la période 2009-2011, à promouvoir la condition féminine et à oeuvrer davantage pour la réalisation de programmes communs et de projets ambitieux consacrant la position de la femme arabe dans le développement intégral durable. Elle a appelé, à ce sujet, à intensifier les domaines de coopération économique et culturelle entre les femmes arabes et leurs consœurs des diverses régions du monde, et à exploiter les nouvelles technologies de pointe dans l'extension des réseaux de communication entre elles, en vue de développer cette coopération et de renforcer la capacité de la femme d'utiliser ces technologies, pour conforter sa position et mettre en valeur son rôle dans l'instauration d'un dialogue civilisationnel constructif entre les diverses sociétés et cultures.