Tunis 26 Janvier 2011 (TAP)-La poursuite du financement de l'économie par l'accélération du déblocage des crédits déjà approuvés et le soutien du financement de l'exploitation des entreprises, a été décidée mercredi lors d'une réunion tenue entre M. Mustapha Kamel Nabli, Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) et les premiers responsables des banques, au siège de l'Institut d'émission. Une importance particulière sera accordée, à cette fin, aux financements productifs. Trois principales questions ont été à l'ordre du jour de la séance, à savoir le financement de l'économie et l'approvisionnement des opérateurs économiques en liquidité, la communication avec les clients des banques et la préservation de l'intérêt public. Il a été convenu, en outre, que le secteur financier engage une action de communication auprès des correspondants et partenaires des banques, afin de les rassurer quant à la bonne tenue de l'économie nationale et de la solidité des assises financières du système bancaire tunisien. Par ailleurs, l'accent a été mis sur la nécessité de rassurer les clients des banques en général et les clients des agences endommagées en particulier, quant à la sécurité de leurs avoirs. Il s'agit, aussi, de mettre à leur disposition, en permanence dans les différentes agences, la liquidité nécessaire afin de répondre au mieux à leurs besoins. Les présents ont, également, convenu d'un certain nombre de mesures consistant, notamment, à améliorer la communication destinée aux clients et ce, par la mise en place d'un numéro vert permettant de répondre à leurs interrogations et d'un dispositif d'affichage et de publication dans les médias, afin de garantir une meilleure orientation des clients des agences endommagées, vers les agences provisoires. Dans ce contexte, les banques se sont engagées à procéder à la restauration, dans les meilleurs délais, des agences endommagées. La BCT continuera pour sa part, à soutenir le secteur bancaire par l'injection de la liquidité nécessaire sur le marché monétaire. Compte tenu de la conjoncture particulière et afin de préserver l'intérêt public, il a été convenu de maintenir le gel des avoirs des familles Ben Ali et Trabelsi ainsi que toutes autres personnes physiques ou morales suspectées d'avoir des relations financières douteuses avec ces mêmes familles. Cette mesure a été prise, faut-il le rappeler, depuis le 16 janvier 2011. Dans ce même ordre d'idées, l'accent a été mis sur la nécessité de limiter les financements des entreprises appartenant ou apparentées à ces mêmes familles aux opérations courantes, de bloquer tout transfert à l'étranger ou toute opération jugée suspecte et d'en informer la banque centrale de Tunisie sans délai.