TUNIS, 17 fév 2011 (TAP)- La chaîne d'informations internationale "France 24" en langue arabe a choisi de consacrer, jeudi 17 février 2011, une journée télévisée sur la Tunisie, après la révolution de la liberté et de la dignité dont la première étincelle s'est déclenchée, le 17 décembre 2010. La chaîne consacre, dans le cadre des débats, des rencontres et des reportages filmés qu'elle diffuse, en boucle, aujourd'hui, tout au long des 24 heures, son émission "Paris en direct" à "La Tunisie après la révolution", au cours de laquelle elle débattra, en direct, de Tunis, avec plusieurs militants et responsables politiques, ainsi qu'avec des étudiants, en présence de journalistes tunisiens et français. L'équipe journalistique de l'émission "Les Observateurs" s'est déplacée en Tunisie, afin de rencontrer sept observateurs parmi ceux qui ont joué un rôle de premier plan dans la couverture des derniers événements, dans les différentes régions tunisiennes et qui ont été présentés, jeudi, aux journalistes invités. Ils ont parlé de leur expérience sur le terrain et des exactions de la part des organes de sécurité, lors de leur couverture des événements, sous l'ancien régime. Les Observateurs avaient transmis, à partir de la Tunisie, des photos et des films vidéos, sur les manifestations, après l'acte de désespoir commis par Mohamed Bouazizi qui s'est immolé par le feu, en signe de protestation contre sa situation sociale, ce qui a conduit au déclenchement de la révolution de la liberté et de la dignité, et à la déchéance de Ben Ali. Le réseau des Observateurs de "France 24" se compose de cinq mille citoyens des différentes parties du monde, sachant que l'Observateur de la chaîne n'est pas un correspondant et le titre d'observateur lui est accordé après vérification de la véracité de ses informations. La journaliste Sarra Grira, une journaliste tunisienne, qui fait partie du groupe des Observateurs de "France 24" et qui est responsable de tout ce qui est publié sur le site électronique de la chaîne en langue arabe, est en contact avec un millier de personnes en Tunisie. Elle a déclaré à l'agence TAP qu'elle reçoit les informations de ces personnes et vérifie leur véracité, avant de les diffuser. Sarra Grira considère que les Tunisiens sont les plus actifs sur le réseau Internet et les sites sociaux et elle a affirmé qu'elle recevait presque 30 mille messages électroniques, entre photos et scènes vidéos, lors des événements de Tunisie et de la révolution ayant conduit à la chute du régime de Zine El Abidine Ben Ali. Pour sa part, Tatiana Khouri, présentatrice du programme spécial réservé aux Observateurs, est persuadée qu'en dépit des changements survenus après la révolution, le rôle des observateurs ne va pas régresser, mais il va s'orienter vers d'autres préoccupations plus profondes et plus proches du citoyen, notamment les questions sociales. Elle a, d'autre part, indiqué que la révolution tunisienne a eu un grand impact sur le monde entier et le passage du souffle de la révolution de la Tunisie à l'Egypte, ne s'est pas effectué par hasard. Elle a ajouté que la révolution tunisienne a joué un rôle de premier plan, non seulement dans la déchéance de Ben Ali, mais aussi dans celle de Moubarak.