TUNIS, 25 mars 2011 (TAP) - Le centre de la femme arabe pour la formation et la recherche "CAWTAR" a organisé, vendredi, une conférence intitulée "L'irruption des médias sociaux : enjeux pour la société et la culture", donnée par le sociologue canadien Dr. Serge Proulx. La rencontre a porté sur l'analyse des transformations des usages médiatiques et les enjeux de l'appropriation sociale des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans les sociétés contemporaines en mutation. L'orateur a souligné, dans ce contexte, l'importance du web social et des médias sociaux, indiquant qu'Internet a pris, aujourd'hui, la forme de web social et d'un lieu participatif où l'internaute est appelé à créer des contenus et à les échanger. Il a mis l'accent sur l'émergence de certains sites de réseaux sociaux tels que Facebook (500 millions utilisateurs dans le monde) et Twitter (120 millions utilisateurs). Analysant le rôle de facebook dans la révolution Tunisienne et s'il peut être considéré comme étant un outil de changement socio-politique, M. Proulx a indiqué que le réseau social a seulement permis d'assurer la coopération entre des groupes d'activistes, un média pouvant susciter de nouvelles prises de parole de la part des sans voix et des subalternes et un dispositif médiatique permettant la constitution de nouveaux espaces publics pluriels et hétérogènes. Dr. Serge Proulx est spécialiste des médias québécois et auteur de dizaines de livres et d'articles scientifiques sur la révolution de la communication, de l'internet, le web social et l'appropriation sociale des technologies. Cette conférence est organisée en partenariat avec l'Institut de Presse et des Sciences de l'Information (IPSI) et l'Institut de Recherche sur le Maghreb Contemporain (IRMC) dans le cadre d'un cycle de conférences, sur le thème "Communication virtuelle et transformations sociales en Méditerranée". Ont pris part à cette conférence des chercheurs, des universitaires et des spécialistes dans le domaine de la communication et des médias outre des représentants de la société civile.