TUNIS, 2 avr 2011 (TAP) - Les amis du parc du Belvédère, parc surplombant la ville de Tunis, se sont donnés rendez-vous, samedi après-midi, au cours d'une manifestation pacifique pour protester contre toutes les agressions et les abus que cette zone verte ne cesse de subir. Sur une superficie de plus de 100 hectares, le parc du Belvédère qui a toujours constitué le poumon vert de la ville de Tunis, n'a pas échappé aux opérations de pillage. En effet, depuis 2008, des terrains appartenant à la municipalité de Tunis et faisant partie de la zone verte du belvédère ont été déclassés et vendus au dinar symbolique à des proches de la famille du président déchu. M. Rachid Ghanem, conseiller municipal -mouvement des démocrates socialistes (MDS) -, a déclaré à l'agence TAP que les manifestants ''ne demandent pas seulement l'arrêt des travaux de construction''. "Il faut, a-t-il dit, obliger les responsables à rendre des comptes sur la vente de ces terrains au dinar symbolique". Les bénéficiaires des permis de construction ont usé de leur pouvoir et ont continué la construction après la révolution du 14 janvier 2011 tirant profit de la situation de chaos dans laquelle vivait le pays. Plusieurs activistes de l'Association des amis du belvédère et des défenseurs de l'environnement ont participé à cette manifestation qui a constitué une occasion pour exprimer leur refus de cette construction anarchique dans la zone verte, et notamment l'arrachage d'arbres parfois centenaires. Il y a lieu de souligner que la municipalité de Tunis a décidé, à la fin du mois de mars, d'arrêter les travaux de construction en cours dans la zone pour non respect des dispositions du plan sur lequel a été accordé le permis de construction au propriétaire.