Une marche pacifique se déroulera cet après-midi de 15h00 à 17h00, au parc du Belvédère, sous le titre de «Touche pas à mon Belvédère et à mes espaces verts», pour protester contre toutes les agressions et tous les abus que subit le parc : constructions envahissantes, déboisement illégal d'arbres centenaires, rétrécissement spectaculaire de sa superficie… Grâce à la pression des amis du Belvédère, le chantier visible du rond-point Chedly Zouiten, a été provisoirement arrêté, comme le signalent les communiqués de presse diffusés par la Ville de Tunis ces derniers jours. Mais le combat n'est pas fini : les Amis du Parc demandent le rétablissement du paysage de la zone, le reboisement des parcelles et l'arrêt de tous les travaux de construction en cours ou en projet. Parc centenaire, parc historique, riche en biodiversité végétale et animale, abritant des monuments uniques, le parc du Belvédère n'est pourtant classé sous aucune catégorie, ni jardin historique, ni parc naturel urbain, ni réserve naturelle, ni jardin botanique ! Il se situe administrativement sur le même plan que tous les autres jardins publics de la ville de Tunis. Faute de délimitation administrative franche et d'un classement territorial clairement défini, le Belvédère est plus que jamais fragile, sujet à des changements de vocation pour servir des intérêts particuliers, comme cela a failli être le cas juste avant la Révolution. C'est pourquoi l'Association des Amis du Belvédère a initié une démarche pour le classement définitif du parc en patrimoine national vivant. Cette action citoyenne et emblématique d'un nouveau souffle démocratique est à suivre partout dans le pays pour protéger les «Belvédère» et les espaces verts de Tunisie.