HAMMAMET, 04 AVRIL 2011 (TAP) - Un séminaire scientifique sur la sécurité sanitaire des aliments en Afrique et dans le Moyen Orient se tient du 4 au 6 avril à Hammamet Sud. Des spécialistes venus de 52 pays Africains et 19 pays du Moyen Orient et un nombre d'experts internationaux de l'organisation mondiale de la santé animale (OIE) participent à cette manifestation. Ce séminaire permettra de mieux faire connaître le potentiel disponible pour consolider la coopération entre l'OIE et les services spécialisés, dans les pays africains et du Moyen Orient, en matière de sécurité alimentaire des produits d'origine animale, au stade de production, en vue de fournir des échelles précises pour la gestion des risques. M. Mokhtar Jellali, ministre de l'Agriculture et de l'environnement, a souligné que l'amélioration de la sécurité sanitaire des aliments dans les pays africains et du Moyen Orient est un facteur essentiel pour se conformer aux exigences de la qualité et les respecter en tant que critère de mise à niveau des activités des services vétérinaires. Le ministre a déclaré que la possibilité d'accorder près de 100 mandats sanitaires additionnels dans le cadre du programme du mandat sanitaire des médecins vétérinaires privés, est en cours d'étude. L'objectif est de développer la couverture sanitaire des animaux, de créer de nouveaux emplois, d'inciter les vétérinaires à travailler pour leur propre compte dans les zones de l'élevage et de rapprocher les services vétérinaires de l'éleveur et de l'agriculteur, notamment dans les zones frontalières et celles prioritaires. M. Jalleli a mis en exergue la volonté de la Tunisie de poursuivre la coopération avec l'organisation mondiale de la santé animale (OIE), en matière d'assurance de la sécurité sanitaire des aliments et de prévention des maladies contagieuses transfrontalières. Il a souligné, également, l'impératif de renforcer les efforts régionaux et internationaux aux fins de lutter contre les maladies animales et de faire face aux fléaux et maladies, notamment, par la mise en place de systèmes de santé efficaces et modernes. M. Faouzi Kechrid, représentant de l'OIE pour l'Afrique du Nord a précisé, de son côté, que les services vétérinaires doivent se conformer aux principes fondamentaux de qualité de l'OIE, lesquels appellent à la nécessité de coopérer avec les différentes autorités intervenantes dans le continuum de production animale, l'objectif étant de protéger aussi bien la santé de l'être humain que celle de l'animal. Il y a lieu de signaler que la santé vétérinaire revêt d'autres dimensions stratégiques, outre celle de la protection de l'animal et de l'être humain des maladies contagieuses, dans la mesure ou elle constitue un pilier de l'économie agricole, d'autant que la production animale qui regroupe l'élevage et l'aviculture représente 38% de la production agricole. La filière de la pêche bénéficie, elle aussi, d'un contrôle sanitaire important, en générant annuellement des recettes d'exportations, de l'ordre de 240 millions de dinars (MD), pour se classer au second rang après les exportations de l'huile d'olive. Il est à rappeler que la Tunisie abrite le centre de santé animale de l'Afrique de Nord, et ce en consolidation de sa position de centre de rayonnement dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments d'origine animale, de manière à être une plate-forme de communication entre les pays du nord et ceux du sud.