TUNIS, 4 mai 2011 (TAP) - Autour de la littérature qui s'invite à travers et au delà de la ville parisienne, le festival "Paris en Toutes Lettres" accueillera pour sa troisième édition qui se tient du 5 au 8 mai de grandes figures de la littérature dont l'essayiste tunisienne Hélé Béji et le grand poète Tahar Bekri. Placé sous le signe de la curiosité, de l'inquiétude et du cosmopolitisme, le festival se tourne cette année "vers les écrivains qui s'inquiètent du monde" écrit le Maire de Paris, Bertrand Delanoë dans la note de présentation de cette manifestation culturelle. Car ajoute-t-il "s'il y'a de quoi s'inquiéter du monde en ce printemps 2011, le fait même que cette inquiétude s'exprime et avec le souci de la beauté et du sens, est peut-être une forme de consolation voire de réponse". Rencontre sur le rôle des mots dans les moments de révolte du "Printemps arabe" en présence de l'écrivaine tunisienne Hélé Béji Une réponse serait sûrement inévitable pour pouvoir comprendre ce qui se passe actuellement dans le monde notamment arabe. C'est dans cet esprit que cette troisième édition a programmé au Centquatre (établissement artistique de la ville de Paris, lieu de création et de production artistique d'envergure internationale) une rencontre, le 8 mai sur "Le printemps arabe" avec la participation de l'écrivaine tunisienne Hélé Béji, lauréate en 1983 du Prix de l'Afrique méditerranéenne de l'Association des écrivains de langue française. Auteur de plusieurs ouvrages dont récemment "Islam Pride. Derrière le voile" (Editions Gallimard 2011) cette écrivaine débattra avec la romancière libanaise Darina El Joundi et l'écrivain-journaliste algérien Kamel Daoud, du printemps arabe et du rôle des mots et des écrivains dans ces moments de révoltes politiques et sociales historiques. Plusieurs questions seront à l'ordre du jour: Comment écrire et témoigner de ces moments d'indécision et de retournement? Autant de questions qui se posent aujourd'hui sur "ce fond de crise sociale, économique, de valeurs, de catastrophes écologiques, et de bouleversements géopolitiques pour appréhender à travers le regard des écrivains notre environnement et l'actualité et devenir ainsi acteurs et non plus de simples observateurs" souligne dans son mot d'introduction, Christophe Girard, adjoint au Maire de Paris, chargé de la culture. Tahar Bekri présent à une rencontre "Paris métis en écriture" et à la présentation de l'ouvrage "Plumes rebelles" Mettant en scène la littérature sous toutes ses formes: lectures d'écrivains et de comédiens, concerts littéraires, en dialogue avec la musique, l'image et les arts numériques, l'édition 2011 du festival a prévu le 8 mai une rencontre littéraire "Paris métis en écriture". Organisée par la Société des Gens de Lettres, cette rencontre réunira le grand poète tunisien Tahar Bekri, l'écrivaine camerounaise Léonora Miano, l'écrivain antillais Ernest Pépin et l'écrivaine Suzanne Dracius, coordinatrice de l'ouvrage "Plumes rebelles" qui sera présenté à cette occasion. La rencontre sera consacrée au thème "l'importance des auteurs ultramarins d'hier et d'aujourd'hui dans la littérature française". Plusieurs comédiens, musiciens et auteurs de renom seront présents à cette édition dont l'écrivain franco-afghan Atiq Rahimi (Prix Goncourt 2008), Jens Christian Grondhal, une figure de la scène littéraire danoise, le poète Juan Gelmen, l'une des plus grandes voix de la littérature latino-américaine et le célèbre écrivain américain Jim Harrison.