TUNIS, 1er oct 2009 (TAP) - Les entreprises tunisiennes sont appelées, plus que jamais, à appliquer dans les meilleurs délais, la directive européenne REACH (Enregistrement, évaluation, autorisation et restrictions des substances chimiques), afin de faciliter l'accès de leurs produits au marché européen. Entré en vigueur en juin 2007, le règlement REACH a pour principal objectif de renforcer la protection de la santé humaine et de l'environnement par l'introduction d'un système de gestion des risques des produits chimiques. Cette nouvelle législation qui touche toutes les activités industrielles à base de produits chimiques (peinture, textile, agroalimentaire, parfumerie, cosmétique), rend obligatoire l'enregistrement des produits chimiques fabriqués ou importés dans l'Union européenne, dans des volumes dépassant une tonne par an. La présentation de la directive REACH ainsi que les mécanismes mis en place par l'Etat en vue d'une meilleure application de ce règlement, ont été au centre d'une journée d'information et de sensibilisation, organisée, jeudi, à Tunis, par le Centre international des Technologies de l'environnement de Tunis (CITET) avec le concours du Centre des activités régionales de production propre, le Centre technique de la chimie (CTC) et l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA). Ouvrant la journée, M. Nadhir Hamada, ministre de l'Environnement et du Développement durable, a indiqué que face à la nouvelle donne internationale, l'alignement au règlement REACH constitue l'une des voies à suivre vers la mise à niveau environnemental du tissu industriel. Ce règlement, a-t-il ajouté, constitue de nos jours, une exigence pour les entreprises manufacturières tunisiennes, lesquelles n'ont plus d'autres alternatives que de se conformer aux standards européens, notamment environnementaux, afin de préserver et accroître leurs parts de marché. Le ministre a ainsi appelé toutes les parties concernées à travailler de concert afin de sensibiliser les industriels aux effets néfastes des produits chimiques aussi bien sur la santé de l'Homme que sur l'environnement et de leur donner d'amples éclairages sur la directive REACH. M. Hamada a tenu à préciser que, sur près de 100 000 substances chimiques produites sur le marché tunisien, quelque milliers ont fait l'objet d'une évaluation approfondie, relevant que le règlement REACH va permettre de recueillir plus d'informations sur les dangers des substances chimiques. Au titre de cette nouvelle législation, les produits chimiques jugés dangereux pour la santé et l'environnement seront remplacés progressivement par des substances moins dangereuses, voire plus sûres, a-t-il affirmé. Au nombre des instruments mis en place pour une meilleure application de la directive REACH, il convient de citer, notamment, la création de la Fédération nationale de la Chimie (FNC) au sein de la centrale patronale, la création d'une unité d'appui «Help Desk REACH » au sein du Centre technique de la chimie et l'élaboration d'un accord de partenariat entre les trois fédérations de la chimie du Maghreb (Tunisie, Algérie et Maroc) pour discuter davantage de cette nouvelle législation au niveau de la région maghrébine.