TUNIS, 6 oct 2009 (TAP) - La Tunisie aspire à porter sa production céréalière à 27 millions de quintaux au cours du prochain quinquennat. Cette production sera assurée à raison de 6 millions quintaux par les périmètres irrigués, 10,5 millions de quintaux par les régions humides et semi-humides, 4 millions de quintaux par les régions semi-arides, 3,5 millions de quintaux par les régions semi-arides basses et 3 millions de quintaux par les autres régions productrices de céréales. Pour réaliser cet objectif, les autorités concernées mènent des expériences et des recherches agronomiques appliquées dans le but d'identifier de nouvelles variétés de semences et d'adopter de nouvelles techniques d'emblavement permettant d'augmenter le rendement des terres agricoles réservées aux grandes cultures. Une journée d'information a été organisée, mardi, à Tunis, par le ministère de l'agriculture et des ressources hydrauliques, et consacrée à la présentation des résultats des expériences appliquées dans le secteur de la céréaliculture. Les communications présentées lors de cette journée ont porté sur les thèmes suivants: "adaptation des variétés des céréales", "l'ensemencement intensif", "la rationalisation de l'utilisation des engrais dans la céréaliculture", "la lutte contre les maladies fongiques" et "l'ensemencement direct." Un contrat-objectif a été conclu à cette occasion entre l'Institut national des grandes cultures et le ministère de l'agriculture (direction de la production agricole). Huit autres contrats-cadres ont été signés avec l'Institut des recherches et d'enseignement supérieur agricole (IRESA), l'office de l'élevage et des pâturages, l'agence de vulgarisation et de formation agricole, le commissariat régional au développement agricole de Béja, l'Institut national des recherches agronomiques de Tunis (INRAT) et l'Institut national d'agronomie de Tunis (INAT). Des exposés ont été présentés à cette occasion sur les missions de l'Institut national des grandes cultures, crée récemment à Bousalem (Jendouba) et regroupant toutes les structures intervenantes du secteur. Cet Institut sera une référence technique pour l'agriculteur et une structure spécialisée qui offrira aux producteurs les liasses techniques requis et garantira la coordination entre les structures de recherches et les agriculteurs. Concernant les méthodes de travail, l'Institut adoptera celles des contrats-programmes avec les structures professionnelles et les commissariats régionaux au développement agricole (CRDA) et de vulgarisation. Il procédera également à l'intervention directe à travers l'utilisation des moyens techniques et des ressources humaines spécialisées. La création de cet institut et les efforts déployés par l'Etat dans ce domaine ont pour principal objectif de promouvoir le rendement des grandes cultures, d'augmenter les revenus des producteurs et agriculteurs et d'améliorer leurs conditions de vie. M. Abdessalem Mansour, ministre de l'agriculture et des ressources hydrauliques a souligné, lors de cette rencontre, que pour la nouvelle saison, 110610 hectares de périmètres irrigués sont programmés, et ce, dans le cadre d'une démarche progressive visant à atteindre 120 000 hectares à l'horizon 2011 avec une production attendue de pas moins de 50 quintaux par hectare. En ce qui concerne les semences, les autorités concernées envisagent de garantir, cette saison 350 000 quintaux de semences sélectionnées et poursuivent les efforts pour en subventionner les prix. Le ministre a indiqué que l'Institut des grandes cultures est appelé à fournir l'information technique nécessaire pour l'amélioration de la production et de la qualité des céréales destinées à la transformation. L'institut devrait aussi adopter un programme concernant les liasses techniques à présenter aux producteurs et créer un site Internet consacré aux grandes cultures, a-t- il dit. Il a aussi recommandé la mise en place d'un réseau de veille et d'alerte précoce sur les maladies fongiques qui attaquent les céréales. M. Mabrouk Bahri, président de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (UTAP) a souligné, pour sa part, l'intérêt qu'accorde l'UTAP aux recherches appliquées dans le domaine agricole compte tenu de leur rôle dans l'amélioration de la production et de la productivité et l'accompagnement de l'agriculteur et son appui à faire face aux difficultés rencontrées. Il a souligné l'ouverture de l'Institut national des grandes cultures aux professionnels du secteur, formant le souhait de voir cette structure apporter l'appui nécessaire à l'agriculteur et contribuer à l'amélioration du rendement et de la productivité du secteur.