TUNIS, 3 nov 2009 (TAP) - M. Chedli Ayari, professeur en économie et ancien ministre a préconisé, mardi, l'accélération de la mise en œuvre du projet du Président Ben Ali visant la création d'un Fonds mondial de solidarité (FMS) en tant qu'un des principaux moyens de sortie de la crise économique et financière internationale. Intervenant au 21ème symposium international du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) sur le thème «Quel système économique mondial pour garantir la stabilité et le développement dans le monde?», il a fait l'apologie d'un système plus humain et garant d'un développement solidaire et durable. Il a également recommandé l'attribution à l'ONU du statut de membre à part entière au sein du G20 pour conférer à ce forum une véritable dimension universelle. Il a appelé à la création d'un conseil des Nations-Unies pour la sécurité et le développement, étant donné que la sécurité développementale a pour vertu de générer toutes les autres sécurités en l'occurrence, stabilité politique, paix sociale, quiétude et sérénité. Selon l'économiste, le système économique mondialisé doit avoir une dimension humaine, privilégier la solidarité et s'inscrire dans la durée, relevant que la crise actuelle a montré des disfonctionnements d'ordre structurel et non conjoncturel, disfonctionnements qui sont le produit du nouveau capitalisme financier, a t-il affirmé. Pour pallier la situation, le système économique doit dorénavant, selon M.Ayari donner la priorité à l'être humain, aux valeurs morales et à la satisfaction des besoins matériels de l'homme (lutte contre la famine, malnutrition et maladie) mais aussi de ses besoins immatériels (accès au progrès culturel, scientifique et cognitif). Il a suggéré la réhabilitation du rôle central de l'Etat afin qu'il confère au système économique humanisme, solidarité et durabilité, tout en soulignant l'importance de la contribution de la société civile et du secteur privé à cette triple exigence morale. M. Ayari a mis l'accent que la plus importante conclusion à laquelle a abouti le sommet de Pittsburgh (Etats-Unis, 24 et 25 septembre 2009), consiste en la proposition de convertir le G20, en forum économique mondialisé. Le but étant de renforcer la coopération économique internationale et de réaliser «un développement économique de haut niveau, durable et équilibré». Les intervenants ont été unanimes pour souligner l'enjeu de raffermir les liens entre le sud et le nord de la méditerranée et de renforcer la coopération économique dans les domaines de la culture et de protection de l'environnement.