INFOTUNISIE - La crise financière et économique mondiale a généré des incidences majeures, et freiné les processus de développement, faisant apparaitre les défaillances et les lacunes du système financier international, d'où l'élargissement du fossé de développement entre les pays pauvres et les pays riches. C'est dans un pareil contexte, que M. Chedli Ayari, professeur en économie et ancien ministre, a donné une conférence mardi, dans laquelle il a présenté son diagnostic des symptômes de la crise, ainsi que les initiatives à adopter. Intervenant au 21ème symposium international du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) sur le thème «Quel système économique mondial pour garantir la stabilité et le développement dans le monde », il a préconisé, l'accélération de la mise en œuvre du projet du Président Ben Ali visant la création d'un Fonds mondial de solidarité (FMS), en tant qu'un des principaux moyens de sortie de la crise économique et financière internationale. Il s'agit de réaliser un partenariat mondial solidaire, dans un cadre d'égalité des chances entre les peuples, rappelant les multiples initiatives lancées par le Président Ben Ali dans ce sens. Selon l'économiste, le système économique mondialisé doit avoir une dimension humaine, privilégier la solidarité, et s'inscrire dans la durée, relevant que « la crise actuelle a montré des disfonctionnements d'ordre structurel et non conjoncturel », a t-il affirmé. Il estime que le système économique devrait donner la priorité à l'être humain, aux valeurs morales, à la satisfaction des besoins matériels de l'homme (lutte contre la famine, malnutrition et maladie) mais aussi à ses besoins immatériels (accès au progrès culturel et scientifique). Il prône la création d'un conseil des Nations-Unies pour la sécurité et le développement, faisant place aux autres sécurités, telles que la stabilité politique, la paix sociale, la quiétude et la sérénité. Les intervenants ont été unanimes quant au raffermissement des liens entre le sud et le nord de la méditerranée, en vue de renforcer la coopération économique dans les domaines de la culture et de la protection de l'environnement. M. Ayari rappelle que lors du sommet de Pittsburgh aux Etats-Unis le 24 et 25 septembre 2009, une décision a été prise, consistant à convertir le G20 en forum économique mondialisé.