LE BARDO, 12 déc 2009 (TAP) – La chambre des conseillers a approuvé le projet de budget du ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la technologie. M. Lazhar Bououni ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la technologie, a affirmé que l'instauration du système LMD s'inscrit dans le droit fil de la réforme du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche, en Tunisie, visant à renforcer la démarche qualité et à mieux s'adapter aux normes internationales. En réponse aux interrogations des Conseillers sur le budget du département pour 2010, le ministre a indiqué que l'évaluation de cette expérience s'effectue conformément à des critères établis par plusieurs experts et chercheurs spécialisés. Il a rappelé, le classement de la Tunisie au premier rang au niveau arabe et au 30ème à l'échelle mondiale en matière de compétitivité globale (Forum de Davos). Aussi, la Tunisie se place-t-elle en 19è position, dans le monde, en innovation technologique. Traitant de la filière des ingénieurs, en Tunisie, le ministre a fait remarquer que pour les trois prochaines années, le département prévoit la création de, seulement, quatre nouveaux établissements en raison du ralentissement de la croissance du nombre global des étudiants par rapports aux prévisions qui tablaient sur un effectif de 500 mille étudiants à l'horizon 2009, alors qu'il est, actuellement, de 360 mille, a soutenu le ministre. Il a souligné que le département œuvre à élargir la base d'admission aux écoles d'ingénieurs et à y assurer une formation de qualité, affirmant que l'orientation vers cette spécialité tient compte des aptitudes scientifiques de l'étudiant. En ce qui concerne les contrats-programmes, M. Bououni a rappelé qu'en novembre derniers, 13 contrats ont été conclu entre le ministère et les diverses universités dans les domaines de la formation et de la recherche. Programmés sur une durée de 4 ans, ces contrats concernent l'amélioration de la qualité de la formation et de la recherche, le suivi de la vie universitaire, les équipements pédagogiques et scientifiques, les bibliothèques universitaires, l'animation culturelle et le renforcement des activités sportives à l'intérieur de l'établissement universitaire. La contractualisation repose sur le développement de la gestion des universités, le renforcement de son ouverture sur l'environnement national et extérieur et le passage du statut administratif à celui d'établissement à caractère scientifique et technologique, a noté le ministre. Il a évoqué l'expérience pilote de la co-construction des licences instituée avec le concours des professionnels. Ces licences se chiffrent actuellement à 40. un nombre appelé à se multiplier à l'horizon 2014. Dans sa réponse à un Conseiller à propos de la densité de la formation pour le mastère et le doctorat, le ministre a fait remarquer que la moyenne des unités de formation au niveau de ces deux cycles ne dépasse pas cinq. Il a mis l'accent sur l'existence de mécanismes pour la dynamisation du partenariat entre le milieu professionnel et les établissements de recherche scientifique, notamment le programme de valorisation des résultats de la recherche et celui de la recherche pour le développement. Il a indiqué que 83 pc des établissements de recherche relèvent du ministère, alors que 17 pc sont sous cotutelle et cela selon les spécificités de la formation. M. Bououni a, en outre, passé en revue les principaux axes de la stratégie de recherche scientifique, notamment le renforcement des structures de la recherche et leur orientation vers les priorités nationales, la mise en réseau de ces structures, la réorganisation de la création des pôles technologiques, ainsi que la consolidation de la capacité d'innovation technologique. Il a, dans ce sens, mis l'accent sur la concordance de ces orientations avec le pari ambitieux du programme présidentiel pour le prochain quinquennat, sur l'intelligence des tunisiens dans les divers domaines. Concernant le logement universitaire, il a expliqué que cette question bénéficie de tout l'intérêt en raison de ses retombées directe sur la stabilité des étudiants et sur leurs études. Il a rappelé, dans ce contexte, que le secteur du logement universitaire public dispose de 80 mille lits, en plus des 10 mille dans les foyers privés. Il a ajouté qu'au cours de l'année 2008, les promoteurs privés ont bénéficié de subventions estimées à 13,3 millions de dinars, alors que les autorisations de 10 foyers privés ont été retirées pour non conformité aux dispositions du cahier des charges. Le ministre a, par ailleurs, rappelé que l'enseignement supérieur compte sur les initiatives individuelles et collectives et que le département encadre les promoteurs, étudie la carte universitaire et la disponibilité des équipements, du personnel nécessaire, afin de consentir les incitations instituées par la législation. Il a souligné que le succès des universités privées se mesure à l'aune de leurs résultats scientifiques et de leur rayonnement, en Tunisie et à l'étranger.