M. Lazhar Bououni, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Technologie, a indiqué que la mise en œuvre de la réforme du secteur se poursuit à un rythme soutenu marqué notamment par le parachèvement de la mise en place du système LMD en vue de diversifier les cycles de formation et renforcer la formation appliquée avec l'objectif de créer des postes d'emploi. Il a ajouté, mardi, lors d'une rencontre avec les représentants de la presse nationale, que le nombre des licences appliquées a atteint 478, les licences fondamentales (216) et les licences inscrites dans le cadre du programme de coopération entre les établissements universitaires et les professionnels (26). Diversifier les cycles de formation et renforcer la formation appliquée Il a précisé qu'en vue de garantir les chances d'insertion des diplômés dans le marché de l'emploi, notamment ceux qui sont en chômage depuis une longue durée, des concours d'inscription au master professionnel seront ouverts dans les prochaines semaines en faveur de 5 à 6 mille étudiants, soulignant que des concours similaires ont été créés l'année dernière au profit de 6 mille étudiants. Le ministre a fait remarquer que l'effort sera axé sur la promotion de la formation appliquée à travers le renforcement des stages et unités de formation par alternance entre les universités et les entreprises économiques ainsi que la mise en place d'un système cohérent qui offre aux diplômés du supérieur plus de chances d'avoir un emploi en Tunisie et à l'étranger. Abordant la formation des ingénieurs en Tunisie, il a indiqué que le nombre des diplômés en ingénierie est estimé à environ 4 mille personnes par an, l'objectif est de porter ce chiffre à 7 mille à l'horizon 2012, soulignant qu'une Ecole nationale d'ingénieurs sera aménagée prochainement à Bizerte dans le cadre du programme de coopération tuniso-français, d'autant plus qu'un Institut préparatoire des études en ingénierie a ouvert ses portes en 2008 à Gafsa et un cycle préparatoire a été créé à Kairouan. Il a ajouté que l'année précédente a été aussi marquée par le lancement du concours national d'adhésion aux cycles de formation en ingénierie pour les maîtrisards en physique, chimie informatique, mathématique et géologie. Quelque 600 candidats ont été admis et poursuivent actuellement leur formation dans les écoles supérieures d'ingénieurs. Une expérience qi sera renouvelée, a indiqué le ministre. Le nombre des étudiants inscrits dans les spécialités d'ingénierie à l'étranger au cours de l'actuelle année universitaire s'élève à 964 dont 772 sont en deuxième cycle, outre 403 étudiants qui préparent des doctorats en ingénierie dans des universités étrangères. S'agissant du système de contractualisation entre le ministère, les établissements universitaires et les centres de recherche, le ministre a indiqué que ce système est basé sur le concept des contrats-programmes et des contrats par objectifs en vue d'inciter les établissements de l'enseignement supérieur et de la recherche à améliorer la qualité de la formation et établir un partenariat actif avec des organismes étrangers. Une enveloppe de 20 MD pour le programme d'amélioration de la qualité de l'enseignement Il a précisé qu'une enveloppe de 20 MD a été consacrée au programme d'amélioration de la qualité de l'enseignement qui se poursuit sur quatre ans. Ce programme a enregistré depuis son démarrage des résultats positifs à travers la réalisation 12 projets au niveau de 7 universités moyennant un investissement de 4,5 MD. Il a évoqué les décisions présidentielles annoncées lors du conseil ministériel, tenu le 14 octobre 2008, décisions qui visent notamment à renforcer les ressources humaines au niveau des unités de recherche et valoriser les résultats des recherches effectuées au niveau de ces unités. En 2007, près de 363 thèses de doctorats ont été soutenues dans diverses des spécialités, ainsi que 1141 masters, outre la publication de 1849 recherches dans des magazines spécialisés a indiqué le ministre. Evoquant la prorogation de l'âge de la retraite pour les professeurs universitaires, M. Bououni a expliqué que cette mesure a été décidée dans le but de tirer profit de l'expérience et l'expertise des compétences scientifiques, précisant que 16 pc seulement du corps des enseignants dans l'enseignement supérieur ont le titre de maître de conférences et de professeur universitaire.