À l'approche de l'Aïd al-Adha 2025, l'Instance nationale de sécurité sanitaire des produits alimentaires (INSSPA) a publié un communiqué de sensibilisation pour rappeler les bonnes pratiques à adopter lors du sacrifice rituel. Ces recommandations visent à préserver la santé publique, garantir la qualité de la viande et assurer un sacrifice sans risque sanitaire. L'INSSPA insiste sur l'importance de sélectionner un animal en bonne santé, en observant plusieurs signes de vitalité comme l'absence de sécrétions ou inflammations au niveau du nez et de la bouche. Le mouton ne doit pas avoir une toux, diarrhée, plaie, abcès ou enflure. Son comportement doit être actif et alerte. Transport et hébergement de l'animal : des conditions à respecter Pour garantir le bien-être de l'animal jusqu'à son sacrifice, il est essentiel de : – Le transporter dans de bonnes conditions d'hygiène. – L'installer dans un endroit aéré, ombragé et avec un accès à de l'eau potable. – Eviter l'apport d'aliments concentrés les jours précédant l'abattage. – Ne lui donner que de l'eau les 24 heures précédant le sacrifice Le jour de l'Aïd, plusieurs règles doivent être respectées pour un abattage hygiénique. En premier lieu choisir un lieu propre et ombragé et faire appel à une personne expérimentée, utilisant des outils propres et bien aiguisés. Il est important d'assurer une saignée complète avant de commencer l'écorchage. Il est également recommandé d'éviter de gonfler la carcasse par la bouche, en privilégiant un dispositif de gonflage adapté, afin de limiter les risques de contamination. Une fois l'animal saigné et écorché, il est important que : – Les viscères doivent être retirés rapidement et placés dans des récipients propres. – Les intestins (daouara) doivent être soigneusement lavés et conservés à +4 °C. – Il est interdit de laver la viande à l'eau, car cela favorise la prolifération bactérienne. L'INSSPA recommande de suspendre la carcasse à l'ombre pendant trois heures maximum après l'abattage. Il est important de vérifier la couleur rosée naturelle de la viande et des organes et contrôler l'état du foie, des poumons et du cœur, qui doivent être exempts d'infection ou de kystes hydatiques. En cas de doute, ne pas consommer la viande suspecte et consulter un vétérinaire En présence de kystes, les organes doivent être bouillis pendant 10 minutes avant d'être jetés ou enterrés profondément. Pour une conservation optimale de la viande après la découpe, il faut laver fréquemment les mains et les ustensiles, utiliser un plan de travail propre et stocker la viande dans des sacs alimentaires au réfrigérateur ou au congélateur, selon la durée souhaitée.