Le 1er novembre 1954, la révolution algérienne a commencé. Un conflit armé qui s'est déroulé de 1954 à 1962 en Algérie, colonie française depuis 1830 et divisée en départements depuis 1848, et dont l'aboutissement est la reconnaissance de l'indépendance du territoire le 3 juillet 1962. Cette guerre d'indépendance a entraîné de graves crises politiques en France, avec pour conséquences le retour au pouvoir de Charles de Gaulle et la chute de la Quatrième République, remplacée par la Cinquième République. Après avoir donné du temps à l'armée française pour lutter contre l'Armée de libération nationale (ALN) en utilisant tous les moyens à sa disposition, De Gaulle penche finalement pour l'autodétermination en tant que seule issue possible au conflit, ce qui conduit une fraction de l'armée française à se rebeller et entrer en opposition ouverte avec le pouvoir, rapidement matée. Les pertes algériennes sont difficiles à évaluer, car les sources sont divergentes. Le général de Gaulle parlait de 145 000 victimes en novembre 1959, et de 200 000 en novembre 1960. Selon Djemila Amrane (archives algériennes), total cumulé de 132 290 militaires de l'ALN et 204 458 civils du FLN, dont au total 152 863 ont été tués, valeur qui correspond sensiblement à l'évaluation du 2e Bureau Du côté algérien, le FLN compte en 1964 1 500 000 martyrs de cette guerre.