L'Assemblée des Représentants du Peuple a adopté vendredi le projet de loi relatif au registre national des entreprises avec 111 voix pour, 1 voix contre et 8 abstentions. Lamine Benghazi, chef de projet à Al-Bawsala, a expliqué, dans un post publié sur sa page Facebook, que « Les associations seront concernées par la procédure malgré les efforts de plaidoyer d'un (petit) groupe de la société civile mais elles ne seront pas soumises aux mêmes contraintes que les entreprises (art. 18 amendé) », précise Lamine Benghazi, chef de projet à Al-Bawsala, « On peut croire ici que nous avons évité le pire, mais c'est loin d'être le cas », analyse Lamine Benghazi Il a expliqué que l'article 23 oblige les associations à présenter l'accusé de réception qu'elles sont censées recevoir de la part de la présidence du gouvernement afin d'accepter leur enregistrement. « De mémoire d'Homme, aucune association n'a reçu ce document de la part de l'administration », a-t-il dit. « Le gouvernement - et une large partie du système politique - continue donc ses efforts de réduction de l'espace de la société civile et de recentralisation du pouvoir. Petit à petit, sans trop de bruit, à travers des projets de loi qui paraissent anodins ce pouvoir politique qui est aujourd'hui en place referme discrètement mais sûrement la parenthèse de la révolution, dans un climat d'indifférence qui fait froid dans le dos », lit-on dans le post publié par Lamine Benghazi.