727 500 est le nombre des viols enregistrés dans le monde et signalés à la police depuis le début de l'année 2012. L'UNODC (Offices des Nations Unies contre la Drogue et le Crime) estime qu'un million de viols serait commis, dans le monde, chaque année et ce sans prendre en considération le nombre de viols que les victimes ne signalent pas. Plusieurs associations ont été créées à travers le monde pour la lutte et la sensibilisation contre le viol qu'il soit commis sur une femme, un adulte ou un enfant. En effet, le 25 novembre a été décrété Journée Internationale de lutte contre le viol et la violence faite aux femmes, un phénomène très répandu dans le monde mais qui reste un sujet tabou. En Tunisie, les statistiques concernant les cas de viols sont quasi absentes. Aucun chiffre signalant le nombre des cas de viols n'existe, quoique la Tunisie a été secouée à plusieurs reprises par des affaires immondes de viols. D'ailleurs, un des cas récents et celui de la jeune fille qui a été violée par deux jeunes recrues de la police. Cette affaire qui fait la une des journaux et des médias nationaux et internationaux depuis son annonce a pris plus d'ampleur suite à la comparution de la jeune victime en tant qu'accusée. La victime s'est, en effet, retrouvée sur le banc des accusés pour « atteinte à la pudeur ». La tournure judiciaire inquiétante a poussé la société civile à se mobiliser dans l'espoir de rendre justice à la victime. Un comité de soutien à la jeune fille a été formé et se réunit cet après midi au Téatro d'El Machtel. Ce comité recevra également une pétition publiée sur internet et précisant que « cette jeune femme doit être reconnue victime par la justice de ce pays et qu'elle a le droit à des dommages et intérêts qui lui permettront de poursuivre un soutien thérapeutique" (pour signer cette pétition veuillez cliquez ici). Par ailleurs, plusieurs internautes ont rejoint cette cause. Conscients des répercussions d'un abus sexuel et du traumatisme que peut provoquer cette atteinte à l'intégrité de la personne humaine, ces internautes ont lancé, à travers les réseaux sociaux, des appels à un rassemblement prévu le samedi 29 Septembre à la place des Droits de l'Homme. Une autre manifestation a, également, été fixée au 2 Octobre.