Guerre commerciale : Le Japan hausse le ton et conditionne tout accord avec USA à une révision totale des taxes de Trump    Prévisions météo pour ce début de semaine    Tunisie – Bac 2025 : démarrage du bac blanc pour près de 144 000 candidats    Lors d'un entretien téléphonique avec le premier ministre Irakien : Saïed appelle à une position arabe unie face à l'occupant sioniste    Train Annaba-Tunis : une bonne nouvelle pour les familles et les voyageurs    Trafic international de drogue : un gardien de handball remis en liberté    Kaïs Saïed réaffirme son soutien à la cause palestinienne lors d'un échange avec le Premier ministre irakien    USA – Trump veut taxer à 100 % les films étrangers : une nouvelle offensive commerciale en marche    L'hydrogène vert d'Oman trace un corridor énergétique vers l'Europe    Ce que les astres vous réservent ce 5 mai 2025 : une journée sous le signe des choix    Kaïs Saïed, Rayan Khalfi, Sherifa Riahi… Les 5 infos du week-end    Foire du livre de Tunis : affluence record, mais ventes en baisse    Vers une intégration bancaire maghrébine : les recommandations du Forum international de Tunis    Stand de La Presse à la FILT: Capter l'émotion en direct    Tunisie – Augmentation des ventes des voitures pour le premier trimestre 2025    Handball – Coupe de Tunisie : L'Espérance remporte le derby face au Club Africain et file en finale    Tunisie – Demain dernier délai de payement de la vignette pour ce type de véhicules    Victoire capitale pour la Tunisie face au Kenya (3-1) en Coupe d'Afrique U20    Affaire du détenu à Bizerte : le ministère de la Justice dément les allégations de torture    Amnesty International: La liberté de la presse au Bénin menacée, un appel à réformer le Code du numérique    Ligue 1 – 28e journée : Le CAB et le Club Africain dos à dos à la mi-temps    Un bon procès n'est pas uniquement un verdict mais aussi et surtout des procédures et des réponses    Un nouveau séisme frappe la Turquie    Deux bateaux chavirent en Chine : environ 70 personnes à l'eau    Fake news, crise des médias… Zied Dabbar propose un fonds pour protéger l'information professionnelle en Tunisie    Kasserine : Saisie de matériel de tricherie destiné aux examens à la frontière    La FAJ appelle à une utilisation responsable de l'IA pour protéger le journalisme en Afrique    Coupure d'électricité aujourd'hui dans plusieurs régions en raison de travaux de maintenance    Un missile tiré depuis le Yémen s'écrase près du principal aéroport d'Israël    Aujourd'hui : les températures atteindront jusqu'à 37°C    L'Allemagne, première destination des compétences tunisiennes en 2025    Les exportations turques atteignent un niveau record de 265 milliards de dollars    Décès du journaliste Boukhari Ben Salah: Hommage émouvant du SNJT    «Mon Pays, la braise et la brûlure», de Tahar Bekri    France : un Prince qatari se baladait à Cannes avec une montre à 600 000 €, ça a failli mal tourner    Le chanteur libanais Rayan annonce sa guérison et rend hommage à la Tunisie    GAT VIE : une belle année 2024 marquée par de bonnes performances    Décès du producteur Walid Mostafa, époux de la chanteuse Carole Samaha    Le Canal de Panama: Champ de bataille de la rivalité sino-américaine    Tunisie : Découverte archéologique majeure à Sbiba (Photos)    La STB Bank plombée par son lourd historique, les petits porteurs à bout !    Gymnastique rythmique : la Tunisie en lice au Championnat d'Afrique au Caire    Drame en Inde : une influenceuse de 24 ans se suicide après une perte de followers    Nouveau communiqué du comité de l'ESS    La Liga: Le Rwanda désormais un sponsor de l'Atlético de Madrid    Foire internationale du livre de Tunis 2025 : hommages, oeuvres et auteurs primés au Kram    L'Open de Monastir disparait du calendrier WTA 2025 : fin de l'aventure tunisienne ?    Décès de la doyenne de l'humanité, la Brésilienne Inah Canabarro Lucas à 116 ans    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Changeons le change pour Rompre avec une réglementation de change étouffante
Publié dans Tuniscope le 20 - 05 - 2019

La rigidité de la règlementation de change est un malaise pour tous. Il est grand temps que la Tunisie modernise sa règlementation et s'inscrit dans l'ère du temps.
Le monde change, les technologies (TIC) évoluent, l'argent circule plus facilement. Nul n'ignore aujourd'hui, que les réserves en devises de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) s'amenuisent alors que les devises circulant sur le marché parallèle augmentent. Et, pourtant, la Tunisie est en guerre économique et a besoin de liquidité et de devises, qui désormais existent en Tunisie mais auxquelles on ne peut pas toucher, parce que la législation actuelle de change ne le permet pas.
Dans ce contexte, une amnistie de change, permettant de ramener ces devises vers le circuit formel, ne peut qu'être bénéfique pour tous. Il est donc, grand temps que la loi sur l'amnistie de change, déposée depuis plus d'un an auprès de l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), soit votée. Il est grand temps que tout tunisien puisse disposer de devises
A l'initiative de M.Riadh Azaïez , Président la Chambre de Commerce Tuniso-Belgo-Luxembourgeoise, le gratin du monde des affaires, de l'économie, de la finance, des députés, d'anciens ministres, se sont réunis, le 16 mai 2019, sous la houlette du Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, M.Marouene Abassi, autour de « Changeons le change », thème crucial pour l'économie du pays en général, et les réserves en devises en particulier.
La rencontre vise à accélérer la modernisation de la règlementation de change et à inciter l'Assemblée des représentants du peuple à examiner et à voter le projet de loi relative à la régularisation des infractions de change.
Cette loi aurait due être votée depuis longtemps, selon le gouverneur de la BCT, qui a formulé le souhait de la voir passer avant la fin du mandant parlementaire , Car a-t-il expliqué, une amnistie de change permettrait au pays d'avoir des réserves en devises décentes, d'une part et garantirait la stabilité du taux de change du dinar, de l'autre, sans compter que la Loi sur l'instantanéité de l'échange d'informations est passée et qu'elle pourrait placer certains opérateurs sur les « listes d'infractions ».
M.Naceur Hidoussi , Président du Conseil des Chambres mixtes, fustige quant à lui la rigidité de la réglementation des changes, qui fait que notre pays est à l'écart de l'économie globale.
Les réserves en devises de la BCT s'amenuisent alors que la masse des devises dans le marché parallèle augmente.
Pour M.Habib Karaouli, PDG de CAP Bank, la promulgation de la loi relative à la régularisation des infractions de change, à elle seule ne suffirait pas à résoudre le problème et à inciter ceux qui ont des devises à les déclarer.
« Il y a un élément capital à assurer avant d'engager toute action, c'est la confiance », a-t-il indiqué. Or, cette confiance est rompue et l'on mettra du temps avant de la rétablir. Il y a des conditions et des préalables, avant de réformer. Cependant, le Gouvernement n'est pas entrain de faire ce qu'il faut. Avant de réformer et de prendre des décisions, il faut s'assurer que l'appareil exécutif suit, et sera capable d'être efficace dans l'exécution », a-t-il ajouté.
Pour lui, l'amnistie de change devrait absolument être doublée et accompagnée d'une amnistie fiscale et d'une amnistie pénale (quant aux origines des fonds). Une idée partagée par M.Eymen Erraies, ancien conseiller du ministre des finances, qui souligne qu'il faut des « mesures exceptionnelles dans un contexte exceptionnel. L'amnistie permettra de rehausser le moral de beaucoup d'acteurs économiques et de restaurer la confiance.
En outre, l'amnistie n'est pas une loi pour les riches car elle aura un impact certains sur le pouvoir d'achat ; l'inflation, la dette extérieure ainsi qu'un impact sur l'amélioration et la stabilité du taux de change du dinar.
M.Badreddine Ouali, PDG de Vermeg, de son côté, a estimé que la Tunisie a la pire réglementation des changes, assurant au passage que le dinar tunsien ne sera jamais convertible.
« L'économie tunisienne ne peut pas avoir une monnaie qui ne peut être défendue et ce tant que la balance est déficitaire. Le dinar continuera à baisser d'autant plus qu'aujourd'hui, nous sommes dans une économie qui importe plutôt que d'exporter avec un nouveau code d'investissement qui a privé, environ 80% des créateurs de richesse d'avantages de quelque nature que ce soit.
La loi sur l'investissement n'est plus incitative, sans compter que la confiance est rompue. Et, pour restaurer la confiance, M.Ouali lance trois appels : un appel aux opérateurs économiques, il faut continuer à exporter ; un appel à la BCT : assoupir les processus et le cadre législatif ; et un appel au législateur pour allonger les délais de l'amnistie à deux ans, au lieu des six mois proposés par le projet de loi.
De son côté, M.Moez LABIDI, Professeur en sciences économiques, tout en insistant sur l'importance de l'amnistie de change, il a précisé qu'il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac. Il a estimé que la pénalité de 5%, prévue par le projet de loi est énorme. M.Labidi a proposé que seules les opérations non justifiées soient pénalisées.
L'amnistie de change et le compte en devises pourraient créer un flux pour avoir de meilleurs résultats.
De son côté, M.Slim Besbes, Député, a rappelé que les termes de la loi d'amnistie ont été intégrés dans la loi de Finances 2016 et ont été écartés. Car, on a considéré qu'elles ne relèvent pas de la Loi de Finances. Cependant, le député s'interroge toujours sur l'impact réel de cette loi.
L'amnistie de change dans tous les cas de figure, si elle est doublée d'une amnistie pénale et fiscale, permettrait de restaurer la confiance et d'inciter les détenteurs de devises à ouvrir des comptes en devises, à renflouer les réserves de la BCT, à stabiliser le taux de change, à promouvoir les investissements directs étrangers.
M.Aissa Hidoussi, PDG de Best Lease a invité quant à lui les autorités tunisiennes à s'intéresser de près à l'expérience algérienne en la matière car les citoyens algériens disposent depuis de très nombreuses années du droit d'ouvrir des comptes en devises.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.