L'économiste Moez Joudi a mis en garde contre les répercussions négatives de l'augmentation de la masse salariale, qui représente 39% des dépenses de l'Etat, sur les relations de la Tunisie avec le FMI. Dans une interview téléphonique accordée à Nessma TV le lundi 11 novembre 2019, Moez Joudi a déclaré que la Tunisie n'a pas honoré ses engagements envers le Fonds monétaire international (FMI) visant à réduire la masse salariale à 12,4% en 2020. En revanche, la masse salariale a atteint 15,7% du PIB. Dans ce contexte, il avait mis en garde contre une augmentation de la masse des salaires au détriment du développement et des investissements. L'économiste a souligné la nécessité d'une harmonie entre les salaires et la capacité de l'économie à créer de la richesse. Joudi a prédit que les relations de la Tunisie avec le Fonds monétaire international connaîtront des difficultés en 2020, d'autant plus que le pays a besoin d'environ 11,7 milliards de dinars de prêts, dont environ 8 milliards de prêts à l'étranger, en contrepartie d'un service de la dette qui sera à son maximum. Joudi s'est demandé comment l'État finançait ses besoins compte tenu de son incapacité à respecter les normes internationales et de l'accroissement de ses risques économiques.