« L'assassinat de feu Chokri Belaïd, pourrait avoir des répercussions sur la santé mentale des Tunisiens », a déclaré Dr. Rym Ghachem avant de constater qu'il est fort probable que les Tunisiens aient à faire face à un traumatisme post-assassinat vu la violence des évènements qui ont eu lieu. Dr. Rym Ghachem a affirmé que l'hôpital Al Razi accueille 20 nouveaux patients, par jour, dont la majorité fait référence à l'assassinat de Chokri Belaïd lors des consultations et ce indépendamment de leurs orientations politiques ou idéologiques. « Cet évènement a constitué un choc énorme pour des centaines de milliers de Tunisiens qui ont regardé l'émission de débat politique à laquelle avait participé le défunt pendant la soirée, pour se réveiller le matin sur la nouvelle de son assassinat » a souligné Dr. Rym Ghachem, lors de son intervention sur Express FM. La présidente de la Société Tunisienne de Psychiatrie (STP) a ajouté, à ce propos, que l'apparition de troubles psychiques, après un tel choc, est tout à fait ordinaire tout en précisant que la participation de milliers de personnes aux funérailles de feu Chokri Belaïd a constitué une sorte de catharsis qui les a purgé qu'un trop-plein émotionnel. Notons qu'un trauma post-assassinat ou post-révolution sont des troubles post-traumatiques qui peuvent toucher un sujet s'il est confronté à une situation ou un évènement intense qui peut porter atteinte à son intégrité physique ou morale (accident, agression, assister à un meurtre, mort, guerre). Un trouble ou stress post-traumatique se manifeste généralement, par l'accroissement d'un sentiment de peur accompagné de désespoir, d'angoisse ou encore d'agitation sachant que dans 30 à 80% des cas souffrant d'un TSPT (trouble ou stress post-traumatique) les sujets sombrent dans la dépression.