Aujourd'hui, lundi 2 novembre 2020, le député Mongi Rahoui, a confirmé aujourd'hui que la décision de muter Bechir Akremi, qui est connu pour son rôle dans le dossier de l'assassinat des deux martyrs Belaid et Brahmi, du poste du procureur de la République au tribunal de première instance de Tunis n'a pas plu à Ennahdha. Rahoui a précisé que des pressions sont exercées sur le Conseil supérieur de la magistrature, qui tranchera demain pour cette mutation, afin de stopper la décision et de l'annuler. Rahoui a ajouté qu'Ennahda fait des efforts frénétiques pour faire main basse sur la Justice et soutenir Bechir Akremi, qui s'est opposé, à son tour, à la décision de promotion et a exigé qu'il reste à son poste. Le député a indiqué que les efforts d'Ennahda sont au cœur des tentatives visant à resserrer l'emprise sur le pouvoir judiciaire en tant qu'institution indépendante. Il a rappelé dans ce sens l'exemption des 88 juges en 2012 sans dossiers de la part du ministre de la Justice d'alors Noureddine Bhiri, considérant qu'il s'agissait de la première étape par laquelle Ennahdha a étendu son influence sur le pouvoir judiciaire.