Le responsable du programme national de soutien à la réforme judiciaire, Jalloul Chalabi, a confirmé ce lundi 30 novembre 2020, que les 100 millions d'euros accordés par l'Union européenne à la Tunisie en soutien à la réforme judiciaire étaient destinés à la restauration des tribunaux et prisons incendiés en 2011. Il a expliqué que ces fonds sont injectés directement dans le budget de l'Etat comme stipulé dans l'accord, soulignant que le processus a été mené dans un esprit de transparence et a été mené sous la supervision de l'Union européenne, en disant: "Il existe un cadre juridique très clair sur la base duquel ces accords sont conclus." Il a expliqué que le Programme d'appui judiciaire a contribué à la réouverture de tous les tribunaux qui ont été incendiés, en disant : «Nous travaillons en silence sous la supervision des Nations Unies et de l'Union européenne, et les fonds ne sont pas injectés directement dans l'unité de conduite.» Quant à ce qui circule sur l'allocation d'une partie de ces fonds en tant que salaire des juges, Jalloul Chalabi a déclaré : «Est-il possible pour un pays de financer les salaires des juges dans un autre pays ? Le but de ces rumeurs est de provoquer la révolte.» Chalabi a évoqué un programme des Nations Unies visant à financer un projet de numérisation de la justice, alors que 30 millions de documents judiciaires ont été numérisés mais ce nombre est petit par rapport au nombre total qui augmente depuis l'indépendance, selon lui, révélant que les besoins du système judiciaire sont grands et nécessitent un travail énorme.