Les médecins ont exprimé leur colère par rapport à la Santé publique en Tunisie. Le 08 décembre 2020 était une journée de colère pour les soldats de la blouse blanche. ‘' Et après ?'' demande Dr Boujdaria. Professeur en médecin et directeur de l'unité de l'urgence à l'hôpital Abderrahman Mami. Dans un texte publié sur sa page Facebook, Dr Boujdaria a décortiqué davantage les problèmes et donné des recommandations : Hier le 8 décembre journée de colère de la famille soignante.Plusieurs milliers de médecins , infirmières et ouvriers , jeunes surtout mais moins jeunes aussi ont marché de Bab Sadoun à la Kasbah tout le long du Boulevard 9 avril, fête des Martyrs pour crier haut et fort leur indignation après la mort cruelle d'un Médecin Martyr Badr Aloui résident en chirurgie à l'hôpital de Jendouba. La tristesse et l'émotion étaient là sur les visages et dans les cœurs .L'indignation collective était scandée au rythme des pas eg de la peur sur l'avenir d'un secteur qui était la fierté de La République : le secteur de la santé Publique. Aujourd'hui même délaissé, l'hôpital public reste la seule destination des millions de Tunisiens démunis et l'unique recours à gratuité totale pendant le Covid.Même déficitaire l'hôpital tunisien reste un terrain de stage pour les étudiants en Médecine et en sciences de la santé , un espace de recherche médicale mondialement reconnu. Cet hôpital,qui souffre et qui s'essouffle , ne doit pas mourrir.. c'est tout la question et tout le débat : comment sauver notre hôpital d'une mort annoncée ? Le mouvement du 8 décembre doit être un moment initiateur d'une réflexion nouvelle pragmatique et surtout réaliste et non exclusive sans OPA et sans tabous... En attendant ,hier pendant la marche j'ai demandé à plusieurs résidentes( les plus nombreuses)qu'est ce qu'elles souhaiteraient voir se réaliser dans nos hôpitaux immédiatement après la marche , les réponses étaient : 1/Garantir leur sécurité au travail (au sens global) 2/Améliorer les conditions de travail 3/ Arrêtez le vol du matériel et des médicaments.. 4/ Stopper le déficit budgétaire des hôpitaux et améliorer leurs finances 5/ Démission du Ministre , non pas qu'il est coupable , mais parce-que tout responsable doit tirer les conclusions qui s'imposent en cas d'une grande défaillance dans son département. Ce sont les doléances des jeunes médecins et leurs prescriptions pour traiter un hôpital malade. Les solutions existent, pour que notre système de santé sort de sa crise, Nouvelle gouvernance E santé Financement pérenne et solidaire Accès aux soins pour tous . Sont les thèmes indispensables de la réforme hospitalière . A suivre Dr Rafik Boujdaria .