Que dire quand la culture devient influencée par le sport ? Est-il raisonnable qu'un pays, réputé pour ses traditions culturelles, élimine de son festival un invité frère à cause d'un match de foot? C'est effectivement ce qui s'est passé en Egypte qui a interdit la participation de l'Algérie à son grand festival de cinéma. Que dire quand la culture devient influencée par le sport ? Est-il raisonnable qu'un pays, réputé pour ses traditions culturelles, élimine de son festival un invité frère à cause d'un match de foot? C'est effectivement ce qui s'est passé en Egypte qui a interdit la participation de l'Algérie à son grand festival de cinéma.
Et la Tunisie ? Notre Tunisie, qui malgré son élimination de la Coupe du Monde, a continué la fête du théâtre, dans le cadre des journées théâtrales de Carthage, comme si de rien n'était. Des invités arabes, africains, européens ont été bien accueillis avec la chaleur tunisienne qui réchauffe les cœurs. Le centre ville, même pendant les trois jours des matchs (Tunisie- Zambie, Egypte- Algérie), était vêtu par les couleurs du 4ème art. Les cafés bourrés par les festivaliers. Les tunisiens et leurs hôtes ont été nombreux à assister aux spectacles. Les salles des JTC ont affiché, jusqu'au dernier jour, complet, au bonheur du Théâtre.
Cela montre avant tout que le Tunisien n'est pas possédé par le foot même s'il est un grand fan de ce ballon rond qui fait tourner les têtes, dans le monde entier. Et ça montre aussi que la Tunisie est le pays de la culture, de la fraternité et de la sécurité. Le déroulement des JTC dans des bonnes conditions et avec un suivi fidèle par le grand public, nous rassure énormément quant au futur… de la culture et de la jeunesse…
Nos invités, surtout arabes, qui étaient inquiets à cause des évènements décevants entre égyptiens et algériens, étaient déçus par la décision égyptienne de couper les échanges culturels avec les algériens. Mais ils étaient aussi ravis d'assister aux journées théâtrales de Carthage où l'art et la culture se fêtent sans frontières.
Même avec les petites lacunes d'organisation, nous nous félicitons pour cette dernière édition des JTC qui a présenté, sans doute, une Tunisie - plateforme de tolérance, de culture et de sécurité. Nos invités sont les premiers à en témoigner et nous devons être les premiers à nous en réjouir.