La Commission européenne a exprimé ses inquiétudes concernant les nouvelles mesures de restrictions imposées par les autorités tunisiennes sur l'importation de certains produits. En effet, la Commission européenne a indiqué qu'elle ''est consciente des difficultés économiques mais elle a appelé la Tunisie à éviter toute mesure de nature à restreindre les échanges commerciaux avec les pays de l'UE.'' "Le fait que chaque opération d'importation devra être autorisée au préalable par le service compétent correspond à une licence non-automatique à l'importation. Ceci n'est pas conforme aux engagements bilatéraux de la Tunisie avec l'Union européenne ni à l'Organisation Mondiale du Commerce, comme soulevé dans le cadre des mesures restrictives mises en place en 2020 pour l'importation des fromages et chocolat, malheureusement toujours en vigueur", lit-on dans le communiqué. La Commission européenne a, mis l'accent sur le fait que les dernières mesures viendraient ''s'ajouter à la hausse conséquente des droits de douanes qui est entrée en vigueur le 1er janvier dernier et qui a affecté certaines exportations européennes.'' Elle a indiqué qu'il a signalé à maintes reprises que le système de contrôle technique à l'importation en place est un mécanisme de contrôle technique complexe, et peu transparent, qui ne semble pas basé sur une analyse des risques et représente une importante barrière à l'entrée. " Ceci est considérablement aggravé par l'introduction d'un contrôle préalable à l'importation d'une longue liste de biens dits de consommation ", lit-on dans le communiqué. " L'Union européenne qui demande depuis 2017 l'abolition des certificats regrette sa généralisation qui alourdit les démarches sans apporter plus de sécurité au consommateur tunisien ". " Nous sommes donc directement impactés par ces mesures. Les entreprises européennes signalent qu'elles utilisent elles-mêmes certains de ces produits dans leurs opérations en Tunisie, et que donc l'impact sera aussi ressenti par les opérateurs économiques ", estime la Commission Européenne. La Commission européenne appelle ainsi la ministre de Commerce à échanger d'urgence sur ces sujets d'importance pour les deux parties et l'invite à suspendre l'application des mesures.